Quinzième puissance économique mondiale, la Turquie est aussi le quinzième producteur automobile. En raison de la crise, sa production et ses exportations de véhicules ont baissé respectivement de 40 et 45 % entre janvier et octobre. En octobre, les exportations sont, toutefois, remontées de plus de 15 % en glissement annuel. Et Renault a annoncé en novembre la construction dans son usine de Bursa de la version électrique de la Fluence.
« Par tête d´habitant, la Turquie importe et exporte deux fois plus que la Chine », affirmait Turgul Atamer, doyen de l´EM Lyon, lors d´un séminaire au Sénat, le 7 décembre. Certes, les importations turques ont chuté de 39 % pendant les trois premiers trimestres de l´année, mais « les prévisions du FMI sont encourageantes, avec des taux de croissance de l´économie de 3,7 % en 2010, 4,5 % en 2011 et 5 % en 2012 », soulignait, de son côté, Axel Baroux, directeur de la Mission économique – Ubifrance à Istanbul.
Le niveau de vie augmente et les habitudes de consommation se transforment en Turquie. Depuis le début des années 2000, le marché de la santé bondit de 10 % toutes les années et 80 % des matières premières et des équipements médicaux sont importés. De même, dans le second œuvre du bâtiment, les achats à l´étranger ont représenté quelque 6 milliards de dollars. Dans l´environnement, pour que la Turquie notamment épouse les normes européennes, 70 milliards d´euros devront être injectés.
François Pargny