Du 24 au 26 janvier prochain se tiendra le Salon du Jouet et du Jeu 2010 à la Grande halle de la Villette, à Paris. Il précèdera de peu le Salon International du Jouet de Nuremberg (du 4 au 9 février). On ignore souvent que la France est le deuxième marché européen du jouet (20 % du marché), derrière le Royaume-Uni (20,8 %), mais devant l´Allemagne (16 %). Selon les chiffres (2008) de Toy Industries of Europe, groupe de lobbying de la profession à Bruxelles, l´Union européenne compte 2 000 industriels.
Ils ont exporté 981,3 millions d´euros hors de l´Union. Les pays exportateurs étaient l´Allemagne (24,5 % du total des exportations européennes), la République tchèque (21,5 %), l´Italie (9 %), le Danemark (8,9 %), le Royaume-Uni (6,8 %), l´Espagne (6,1 %), et la France (4,4 %). Les principaux pays clients non-européens sont les Etats-Unis (18% des exportations européennes), la Suisse (15 %), la Norvège (13 %), et la Russie (10 %).
A l´importation, un chiffre est sans appel : la Chine monopolise 87 % des importations européennes. Or ce pourcentage s´appliquait en 2008 à 6,5 milliards d´euros, dont 13,8 % destinés à la France. L´Hexagone défend encore ses positions dans les jouets en bois et on assiste même à un mouvement de relocalisation, essentiellement en Europe Centrale et Orientale.
L´Europe n´est pourtant pas le principal marché destinataire selon l´International Council of Toy Industries. En effet, le premier est l´Amérique du Nord (30 %), suivie par l´Europe (29 %), l´Asie (27 %), l´Amérique latine (8 %), l´Afrique (4 %), et l´Océanie (2 %). Sachant que 60 % de ventes annuelles se déroulent en novembre et décembre, selon les premiers chiffres 2009, les ventes de jouets en France et en Allemagne ont cru de 5 %. Elles ont été stables en Espagne et en léger déclin aux Etats-Unis ainsi qu’au Royaume-Uni.
Jean-François Tournoud