La Confédération française de l´industrie des papiers, cartons et celluloses (Copacel) a présenté fin janvier le bilan économique de l´industrie papetière française en 2009. Crise oblige, la consommation a baissé de 10,9 %, notamment dans les usages graphiques (- 15,9 %) et les emballages souples (- 12,4 %). En corollaire, la production a elle aussi diminué de 12,1 %.
Les exportations françaises ont légèrement plus reculé (- 12,7 %) que les importations (- 10,5 %) en 2009. Sur les onze premiers mois de l´année dernière, les importations provenaient à 73,6 % de la zone euro. Les principaux pays fournisseurs étaient l´Allemagne (22 %), l´Espagne (11,1 %), l´Italie (10,7 %), la Finlande (9,5 %), la Suède (8,5 %), et l’ensemble Belgique-Luxembourg (7,6 %). Les importations françaises ont particulièrement baissé en provenance de Finlande (- 27,8 %) et d´Allemagne (- 11,1 %).
On retrouve à peu près les mêmes dans les pays clients : Allemagne (19,5 % des exportations françaises), Espagne (14,8 %), Royaume-Uni (14,4 %), Italie (12,4 %), et l’ensemble Belgique-Luxembourg (9,2 %). Les ventes françaises ont particulièrement diminué en direction de l´Espagne (- 19 %), de l´Italie (- 17,1 %), ou de l´Amérique du Nord (- 21,7 %). En revanche, elles ont augmenté vers l´Asie (+ 20,6 %).
La pâte à papier, ainsi que les papiers et cartons récupéres ont amorcé une nette remontée de leur prix au second semestre 2009. Néanmoins, la Copacel estime que 2010 ne sera pas ans doute l´année de sortie de crise pour l´industrie papetière tricolore. Confrontée à la hausse des coûts de production tout comme à la future taxe carbone, elle aimerait, comme ses concurrents américains et canadiens, bénéficier d´un soutien public qui lui permette de se diversifier vers la production de biocarburants de seconde génération.
Jean-François Tournoud