Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères, Eric Lombard (Economie), Ioulia Svyrydenko (ministre de l'Economie de l'Ukraine) et Laurent Saint Martin (ministre délégué au Commerce extérieur)
La Direction générale du Trésor a présenté le 7 mars les 19 projets d’entreprises françaises qui bénéficieront du « Fonds Ukraine », objet d’un accord bilatéral entre Kiev et Paris en juin 2024. Objectif : participer à l’effort de reconstruction du pays et inciter les PME et ETI à se lancer sur ce marché.
Fourniture de générateurs solaires mobiles, de défibrillateurs, de robots pompiers ou de matériel de déminage, construction d’un quartier autonome en eau et en électricité, reconstruction d’un centre de réadaptation…
Les 19 projets choisis pour bénéficier de ce fond de 200 millions d’euros, abondé par les ministères de l’Économie (à hauteur d’un tiers) et des Affaires étrangères « ont tous été pré-audités par la France et leur sélection a été effectué par un comité d’investissement au gouvernement ukrainien », a précisé le ministère des Affaires étrangères.
« C’est la première fois depuis le début de la guerre qu’un fonds bilatéral a été lancé », a précisé le ministre de l’Économie Éric Lombard. Quoi qu’en disent certains, notamment Outre-Atlantique, avec 134 milliards d’eurosl’Union européenne est le premier soutien de l’Ukraine et la France a, depuis, créé des outils financiers spécifiquement destinés à la reconstruction du pays.
Participant à ce même effort de solidarité, Business France organise deux fois par an à Varsovie le salon Rebuild Ukrain.
La moitié des projets portés par des ETI ou des PME
« L’Ukraine est une terre d’opportunités, a déclaré le 7 mars le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. Les investissements en Ukraine sont également bons pour l’économie française en créant des emplois. »
Les programmes portés par ce fonds concernent en effet une cinquantaine de sites de production sur le territoire national. Les 19 projets sélectionnés (sur 70 candidatures) émanent de 17 entreprises (dont 10 ETI et PME) et concernent cinq secteurs prioritaires pour l’Ukraine et sa reconstruction : la santé, l’eau, le déminage, les infrastructures et l’énergie (voir la liste à la fin de cet article).
Ils répondent à des critères tels qu’une part française de plus de 50 % afin de promouvoir l’emploi, une durée de projet de 16 mois maximum et des produit ou solutions répondant à des besoins locaux exprimés et bénéficiant à des clients publics (opérateurs, collectivités, ministères…). En outre, ce fonds cible particulièrement les PME et ETI qui ne sont pas encore présentes en Ukraine et les cofinancements proposés par les entreprises ont été particulièrement appréciés. La cible concernant la taille des projets est de 10 à 15 millions d’euros.
L’objectif ultime de ce fonds, comme l’a rappelé Laurent Saint Martin, ministre délégué au Commerce extérieur, est « de déclencher des investissements en Ukraine ». De la part de grandes entreprises, comme celle de Xavier Niel qui a investi 1,5 milliard d’euros dans le rachat de deux opérateurs locaux en octobre dernier, mais aussi de celle d’entreprises de taille plus modeste fournissant des solutions adaptées aux besoins du pays.
Sophie Creusillet
Les 19 projets qui bénéficieront du Fonds Ukraine
Source : DG TRésor
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