Le baromètre mensuel des conseillers du commerce extérieur de la France, en février, confirme que les perspectives à un an de la conjoncture mondiale restent bien orientées. Et il en va de même pour l´activité des entreprises françaises dans le monde. C´est surtout vrai en Asie, ce continent ayant retrouvé depuis six mois des perspectives de croissance d´avant la crise. L´Europe du Nord et l´Amérique du Nord font l´objet d´anticipations très positives. Et on note une amélioration des perspectives en Europe » bien que nettement en retrait de la moyenne mondiale.
Les perspectives à 3 mois de l´activité des entreprises françaises devraient se redresser sensiblement, sauf en Europe continentale « où l´activité récente a été jugée stagnante ». Sur la même période, la situation de l´investissement, point faible de l´activité des entreprises françaises dans le monde, est plus inquiétante. Certes, son recul est freiné mais il ne progresse toujours pas, excepté dans les grands pays émergents où il n´a toujours pas retrouvé son niveau d´avant la crise.
Ces résultats sont en phase avec ceux du FMI qui, après la baisse de -0,8% enregistrée en 2009, a annoncé le 26 janvier une croissance mondiale de 3,9 % en 2010 et de 4,3 % en 2011. Des moyennes qui, selon l´indicateur mensuel de conjoncture européenne et régionale (CŒUR) établi par l´IESEG School of management, « occultent la complexité de la nouvelle donne économique mondiale » caractérisée par l´accentuation du « découplage entre l´Asie et le reste du monde ». Alors que, poursuivent les analystes de l´école de management , l´Amérique du Nord, l´Europe et le Japon se retrouvent aujourd´hui avec une production industrielle inférieure de 12 à 18% à celle d´avant la crise, partout en Asie, les dernières statistiques attestent de la vigueur de l’activité.
Sylvette Figari