Le succès de l’e-commerce, propulsé par les restrictions de déplacement durant la pandémie de Covid-19, ne se dément pas auprès des consommateurs européens. Une récente étude de la société néerlandaise Mollie, spécialiste du paiement en ligne, souligne cependant la diversité des solutions privilégiées pour le règlement.
Aujourd’hui, un consommateur européen sur deux préfère effectuer ses achats en ligne. Les e-exportateurs français le savent, si les marchés du Vieux continent constituent leur principal débouché, ils nécessitent la mise en place de stratégies distinctes en termes de services proposés aux consommateurs. Ainsi des solutions de paiement, spécialité de Mollie dont l’analyse des tendances sur cinq marchés (France, Belgique, Royaume-Uni, Pays-Bas et Allemagne) montre des comportements très différents.
Les e-exportateurs ont ainsi tout intérêt à ne pas proposer uniquement des paiements par carte bancaire s’ils veulent séduire les consommateurs locaux.
Au Pays-Bas, elle arrive en troisième position des modes de paiement préférés (39 % des e-acheteurs), loin derrière le très populaire iDEAL (66 %) et Paypal (47 %). A l’inverse, en Allemagne ce dernier est le moyen de paiement en ligne le plus populaire (67 %), tandis que l’achat sur facture arrive en deuxième position (40 %), et les cartes, débits directs et virements SEPA complètent le top 5 des moyens de paiement les plus utilisés.
Le Buy Now Pay Later a la cote
En Belgique, 73 % des répondants privilégient Bancontact, une solution locale très populaire. Les cartes de crédit et de débit (41 %) ainsi que PayPal (39 %) complètent le top 3 des méthodes de paiement préférées. Les e-wallets comme Google Pay (5 %) et Apple Pay (8 %) sont au bas de la liste, et leur popularité a significativement décliné (respectivement 14 % et 15 % en 2023). A noter également : la popularité du bouton de paiement KBC/CBC (18 %), solutions de la même banque (KBC en Flandre et CBC en Wallonie).
Enfin, les Britanniques privilégient à 73 % les cartes de crédit et de débit. Sont également populaires : PayPal (66 %), les prélèvements automatiques (45 %), l’Open Banking (21 %) et les portefeuilles électroniques tels qu’Apple (21 %) et Google Pay (19 %).
Autre tendance forte des services de paiement, le Buy Now Pay Later (achetez maintenant, payez plus tard) gagne du terrain, sans grande surprise dans un contexte économique difficile. Ainsi, 47 % des e-consommateurs allemands y ont régulièrement retour, contre 27 % aux Pays-Bas.
Les difficultés financières des ménages dans les pays analysés par Mollie ne les empêchent de continuer à acheter, en ligne. Au contraire, les consommateurs espèrent y trouver de meilleurs prix. Ainsi 68 % des Allemands pensent dépenser en ligne autant ou plus cette année qu’en 2024, 66 % des Britanniques et 71 % des Néerlandais et des Belges.
Sophie Creusillet