Un mécanisme de garantie des crédits à l’exportation pour les contrats des PME européennes avec des acheteurs d’Ukraine va voir le jour. Une ligne de 300 millions d’euros va être dédiée à cette activité par le Fonds européen d’investissement (FEI), filiale de la BEI dédiée au capital-risque.
L’initiative est innovante. La Commission européenne, la Banque européenne d’investissement (BEI) et le Fonds européen d’investissement (FEI) ont conclu un accord, le 21 juin, visant à mettre en place un mécanisme de garantie de crédit à l’exportation de 300 millions d’euros (300 M EUR)dans le cadre des fonds InvestEU, un programme d’investissement de l’UE.
Grâce à ce mécanisme, le FEI pourra désormais utiliser le programme InvestEU pour soutenir les PME européennes qui exportent des biens et des services vers l’Ukraine en réduisant leurs risques financiers dans la limite de la ligne de 300 M EUR. L’accord a été signé en marge de la réunion Ecofin des ministres des Finances de l’UE à Luxembourg, qui avait le soutien à l’Ukraine en tête de son agenda.
Appel à manifestation d’intérêt aux organismes de crédit export
Dans les semaines à venir, le FEI lancera un appel à manifestation d’intérêt pour commencer à offrir des garanties aux organismes de crédit à l’exportation (en France, Bpifrance et sa filiale Bpifrance assurance export) afin de soutenir les projets de contrats export avec l’Ukraine des entreprises des États membres de l’UE, ainsi que de la Norvège et de l’Islande.
« En partenariat avec la Commission européenne, nous avons franchi aujourd’hui une étape importante pour soutenir les échanges commerciaux entre l’UE et l’Ukraine, a commenté Nadia Calviño, présidente du Groupe BEI. Cette facilité éliminera les risques pour les entreprises de l’UE souhaitant exporter vers l’Ukraine et fournira des services et des biens essentiels à la résilience et à la reconstruction du pays, tels que des matériaux, des machines, des technologies et des véhicules. L’accord permettra aux entreprises européennes de jouer un rôle crucial dans la reprise de l’Ukraine, en renforçant les liens économiques et en approfondissant les liens avant l’adhésion éventuelle de l’Ukraine à l’UE ».