Dérisquage ou découplage ? C’est la question centrale se posant sur la stratégie européenne vis à vis de la Chine, que devra définir et mettre en œuvre la future Commission européenne après les élections européennes. A quelques semaines de ce scrutin à haut risque avec la montée des populismes, et à quelques jours de la visite en France du président Xi Jinping (5-7 mai), pour la commémoration du 60ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques mais aussi dans le cadre d’une tournée européenne qui doit également le conduire en Hongrie et en Serbie, un groupe de travail a remis fin mars à la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen un rapport sur le futur des relations entre l’UE et la Chine. Intitulé « EU-China relations : de-risking or de-coupling, the futur of the EU strategy towards China »*, il dresse l’état des lieux et explore les options. Un spécialiste français y a contribué, Philippe Le Corre, Professeur de géopolitique et d’études asiatiques affilié à l’ESSEC et Senior Fellow, Asia Society Policy Institute. Il fait le point en exclusivité pour Le Moci.
Le Moci. Quel est l’objectif de ce rapport et le contexte dans lequel il s’inscrit ?
Philippe Le Corre. Cette étude sur la Chine a été commandée par le service de recherche de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen. Sachant que ce concept de « de-risking » dont nous allons parler, et que l’on peut traduire par « dérisquage », a été lancé il y a un an par Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, en mars 2023, et validé par le Conseil de l’UE en juin suivant. Depuis, un certain nombre de personnes dont je fais partie avec mes co-auteurs se penchent sur cette problématique.
L’idée est de voir comment l’Union européenne peut continuer à travailler avec la Chine tout en se préservant, dans un certain nombre de domaines clés pour son avenir. Les exemples sont multiples, la récente visite du chancelier allemand est éloquente à cet égard. Elle montre en effet comment un pays comme l’Allemagne, certes un cas particulier, ne peut pas se permettre de fermer la porte à la Chine pour des raisons évidentes, dont la première est que c’est son principal partenaire commercial.
Concrètement, le rapport effectue une explication de texte du discours de la présidente de la Commission de mars 2023 sur le « de-risking » et réexamine, dans ce cadre, la politique européenne vis-à-vis de la Chine qui avait été établie en 2019 dans le document « EU China Strategy Outlook ». Je rappelle que ce dernier qualifiait pour la première fois la Chine de « partenaire », de « concurrent économique » et de « rival systémique ». C’est un triptyque, les diplomates à Bruxelles aiment rappeler que les trois expressions vont ensemble. Et il n’a pas échappé aux Chinois que deux de ces termes sont négatifs.
Le rapport « écarte le découplage » en raison d’échanges commerciaux « très importants »
Le Moci. En quoi consiste ce « de-risking », cette réduction des risques ?
Philippe Le Corre. L’idée, c’est de mieux gérer les menaces liées à l’engagement technologique et économique avec la Chine sans pour autant « découpler » les économies européennes et chinoise. Autant le marché chinois reste intéressant dans certains domaines, autant lorsqu’il s’agit de technologies et d’infrastructures, voire de technologies dans les infrastructures (portuaires, aéroportuaires, ferroviaires, énergétiques, etc.), on considère à Bruxelles que cela touche des sujets de souveraineté nationale et de sécurité économique, ce qui justifie la mise en place d’un arsenal de mesures : mécanisme de filtrage des investissements étrangers, instruments anti-coercition, mesures visant à contrer les subventions étatiques anti-concurrentielles.
Le rapport souligne à cet égard les dépendances et les vulnérabilités des pays membres, mais il écarte le découplage car on est encore dans un contexte mondialisé : de nombreuses entreprises européennes et françaises continuent à avoir des activités en Chine, et les échanges commerciaux sont très importants, même si le déficit s’est creusé depuis le Covid. C’est pourquoi depuis le début de l’année, la Chine a reçu la visite du Premier ministre néerlandais Mark Rutte, puis du Chancelier allemand Olaf Scholz en avril, et on aura la visite en France, début mai, du président Xi Jinping en France, dans le cadre d’une tournée européenne qui devrait l’amener également en Hongrie et en Serbie.
Depuis les années Covid, « l’image de la Chine en Europe est catastrophique »
Le Moci. Quand on voit l’ampleur du déficit commercial entre l’UE et la Chine, qui a quasiment doublé depuis la période avant Covid, cette politique de réduction de la dépendance est-elle réaliste ? Le tissu industriel européen peut-il se substituer à la Chine ?
Philippe Le Corre. Il y a de multiples façons de dé-risquer. La première, c’est bien évidemment la réindustrialisation de l’Europe, mouvement amorcé il y a quelques années, mais chacun sait que cela mettra des années. Un autre mouvement est toutefois amorcé à travers le déplacement par les entreprises, y compris européennes, de leurs investissements en Chine vers d’autres pays asiatiques comme le Vietnam, la Malaisie, l’Inde. J’ai été récemment en Inde et j’ai pu constater qu’il y a un « moment indien » : le pays fait tout pour attirer les investissements européens, notamment français. Mais cela prendra également du temps car l’Inde n’est pas la Chine. Les experts se demandent depuis quelques années « What is the next China ? », et la réponse c’est souvent « The next China is China » car l’Inde doit surmonter de nombreux handicaps.
Le Moci. Pourtant, l’Inde, malgré le nationalisme de son gouvernement actuel, a une meilleure image que la Chine en termes de dynamisme et d’ouverture…
Philippe Le Corre. C’est exact, depuis les années Covid, l’image de la Chine en Europe est catastrophique. Franchement, on a l’impression que la diplomatie publique chinoise est inexistante depuis quelques années. De fait, il y a un concours de circonstances qui fait que d’un côté, on a une Chine qui s’est radicalisée sur le plan politique à l’intérieur comme à l’extérieur, et qui de l’autre affirme sa différence : elle laisse filer son excédent commercial et a renforcé les contrôles sur les entreprises étrangères en Chine. Et côté européen, on voit se développer un arsenal de mesures de défense commerciale qui, sans que cela soit dit ouvertement, ciblent la Chine. Il suffit de regarder la liste des instruments : filtrage des investissements étrangers, instrument anti-coercition, mesure-antidumping, restriction sur le marché de la 5G…
On en est là, et il n’y a pas grand-chose qui avance car tout semble bloqué au Sommet. Je l’ai encore entendu lors d’une conférence récente à Rennes : peu de PME manifestent un désir d’aller en Chine en ce moment et il ne se passe pas grand-chose en termes de relations économiques bilatérales, sinon des événements assez creux. Cela fait 35 ans que je travaille sur la Chine, je n’ai jamais vu ça.
« La Chine paye un peu le prix de tout ça, cette absence de diplomatie et de communication publiques »
Le Moci. Davantage que le découplage, le « de-risking » est donc la solution ?
Philippe Le Corre. J’y suis favorable. Entre les mesures chinoises très autoritaires, y compris vis-à-vis des entreprises étrangères, et de l’autre l’arsenal de mesures de défenses européenne, les flux commencent à être bloqués.
Le Moci. Depuis la réouverture post-Covid de la Chine, début 2023, la reprise des échanges se fait attendre. Confirmez-vous un certain « China Bashing » actuellement en France, qui se traduit par une baisse des programmes d’accompagnement et de prospection sur ce pays, et moins d’allant de la part des entreprises ?
Philippe Le Corre. Oui, mais encore une fois, c’est compréhensible, il faut dire les choses. Malgré ses dires, Pékin met beaucoup de bâtons dans les roues des entreprises étrangères et certaines sont reparties écœurées. De nombreux témoignages de gens confinés de long mois chez eux, attestent que la période Covid a été apocalyptique, et le zéro Covid a été stoppé brutalement, sans crier gare. La Chine paye un peu le prix de tout ça, cette absence de diplomatie et de communication publiques. Ce n’est pas facile de remonter la pente parce que le régime est ce qu’il est aujourd’hui, considérablement radicalisé, qui veut en découdre avec l’Occident, en particulier les Etats-Unis. Quand vous parlez à des dirigeants d’entreprises, ils affichent une grande prudence et disent préférer regarder vers d’autres destinations en Asie du Sud-Est ou en Inde. Ce n’est pas du China Bashing, c’est la fin de la naïveté.
L’Europe est entre ces deux superpuissances qui se regardent avec beaucoup d’animosité et je pense que sa stratégie, dans ce contexte, est relativement équilibrée. Elle est mieux orientée vers l’Asie du Sud-Est et l’Inde, avec lesquels les échanges progressent bien.
« Le point fort de l’Europe, c’est son marché de 420 millions de consommateurs »
Le Moci. Vous avez cité les récentes visites des dirigeants européens, mais la Chine semble faire la sourde oreille à leur demande de rééquilibrage, notamment sur la question des surcapacités industrielles chinoises. N’avez-vous pas l’impression qu’une avant-guerre commerciale est inévitable ?
Philippe Le Corre. Je suis inquiet de la généralisation de ce climat tendu. On est dans une situation géopolitique particulièrement complexe avec les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, et les risques de conflit en Asie, dans la péninsule coréenne ou dans le détroit de Taiwan. Les relations entre la Chine d’une part et certains de ses voisins – Inde, Japon- sont difficiles. Dans ce contexte, le fait que ce déficit commercial entre l’UE et la Chine reste si important, que les Chinois ne consomment pas davantage de produits étrangers et que les autorités chinoises ne fassent pas grand-chose pour faciliter les importations, va conduire à une inévitable réaction.
Le Moci. Quelle marge de manœuvre pour l’Europe dans ce bras de fer qui ne dit pas son nom ?
Philippe Le Corre. Le point fort de l’Europe, c’est son marché de 420 millions de consommateurs. La Chine nous vise depuis des dizaines d’années. Mais elle est de plus en plus autonome, voire autarcique dans certains domaines, et elle encourage, à travers ses « plans 2025 » et « 2030 », les transferts de technologies, de produits et de talents qui peuvent la faire progresser dans des domaines clés, en premier lieu le numérique. Or, tout ce que nous lui cèderons, nous ne l’aurons plus dans une large mesure. Cela viendra concurrencer à terme nos entreprises technologiques.
Dans tous les domaines, nous voyons émerger des champions chinois qui ont décuplé leurs forces pendant les années Covid. La liste est longue, de l’aéronautique aux centrales nucléaires en passant par le textile, l’agroalimentaire, bien sûr les infrastructures, les télécoms, les panneaux solaires, les véhicules électriques et batteries… Ces derniers produits vont déferler sur nos marchés sans que nous puissions faire grand-chose car leurs chaînes de production sont excellentes. Et cela remet le doigt sur les contradictions européennes, notamment la difficulté de la visite du chancelier Scholz en Chine, déjà évoquée. Le gouvernement chinois finance massivement ces filières de véhicules électriques, dont certaines sont gérées par des entreprises allemandes -je pense à BMW, Volkswagen, Mercedes, etc.- qui les réexportent vers l’Europe. Il ne faudra pas s’étonner que l’on conduise un jour des voitures allemandes Made in China et qu’elles deviennent peut-être finalement plus nombreuses que celles des marques chinoises BYD ou Geely.
Un dernier aspect de ce contexte : il y a un risque, et vous avez raison de le souligner, que les nombreux problèmes commerciaux soient mis sur le même plan que les problèmes géopolitiques, également nombreux. La guerre en Ukraine, sujet grave aux yeux des dirigeants européens, est mis en avant dans toutes les discussions avec les dirigeants chinois, mais à chaque fois, ils font face à un mur. Et dès que les problèmes commerciaux sont abordés, que les Européens avertissent de la mise en place d’enquêtes ou de mesures de restriction, les rétorsions ne tardent pas à arriver : le cognac, gros poste d’exportation français vers la Chine, pourrait faire l’objet de mesure de rétorsion si la France continue à encourager les investigations de la DG commerce de la Commission sur les véhicules électriques chinois.
« Il faut redoubler d’intelligence et de créativité pour ne pas fermer la porte »
Le Moci. Les Européens ne pourraient-ils pas être un peu plus fermes, un peu comme les États-Unis qui ont manié l’arme des tarifs et instauré des restrictions drastiques pour réduire leur dépendance à la Chine sur certains produits et relancer leur industrie ? En d’autres termes, la réponse de l’Union européenne à la menace est-elle à la hauteur de l’enjeu ?
Philippe Le Corre. Il faut redoubler d’intelligence et de créativité pour ne pas fermer la porte. Mais il faut être ferme, je suis d’accord avec ce terme, et je pense que Mme Von der Leyen l’est lorsqu’elle annonce cette politique de « dérisquage », en particulier sur des domaines aussi importants que les semi-conducteurs, la biotechnologie, l’aviation, la robotique, l’intelligence artificielle, le quantique et d’autres technologies de pointes qui seront déterminantes à l’avenir.
En fait, nous avons un face à face sino-américain, principalement technologique, avec un régime chinois qui a une spécificité par rapport aux autres dictatures, notamment la Russie : c’est une dictature technologique et numérique, qui couvre une bonne partie de l’économie chinoise. Même les achats du quotidien sont numérisés désormais, et de plus en plus sinisés. C’est d’ailleurs ce qui rend très compliqué l’accès au marché chinois pour les entreprises étrangères : celles-ci sont de plus en plus contraintes de passer par des plateformes chinoises, à moins d’utiliser des intermédiaires qui alourdissent les circuits. A cet égard, il faut éviter à tout prix que le commerce européen soit digitalisé à la Chinoise.
« Nous ouvrons, vous ouvrez, travaillons ensemble, mais de manière équilibrée… »
Le Moci. Ce rapport nourrit donc la réflexion des eurodéputés. Il pointe le fait que justement, entre « de-risking » et « découplage », l’UE prend des mesures de défense, mais elle n’a pas encore établi de stratégie. Vous, vous êtes favorable au dé-risquage. Quelles sont ses recommandations dans ce domaine ?
Philippe Le Corre. Je pense que 2024 est une année charnière. D’abord, la moitié de la population mondiale en âge adulte est appelée aux urnes, dont les États-Unis, l’Inde, l’Indonésie, l’Union européenne, ce qui rajoute à l’incertitude. En UE, nous avons plusieurs scrutins importants, dont celui du Parlement européen : la sortie de ce rapport deux mois avant les élections européennes n’est pas anodine, d’autant plus que ce scrutin sera suivi du renouvellement de l’exécutif européen. En outre, les élections européennes auront un certain impact en intervenant quelques mois avant les élections américaines. Les Européens auront donc quelques mois pour peaufiner une stratégie et se tenir prêt à l’éventuel retour de Donald Trump, qui marquerait le retour d’une politique étrangère américaine misant sur les relations bilatérales, le transactionnel, et l’usage de sanctions commerciales. Les Européens devront navigueront, non sans difficulté, entre les deux blocs chinois et américains.
Dans ce contexte, et j’en reviens à l’atout principal des Européens que constitue leur marché unique, ils peuvent s’en sortir en jouant cette carte avec les Chinois : nous ouvrons, vous ouvrez, travaillons ensemble, mais de manière équilibrée, et essayez de mieux comprendre nos préoccupations quant au comportement de la Russie. Mais cela suppose aussi que l’Allemagne, qui est un peu prise en tenaille en raison de ses investissements considérables en Chine, fasse moins cavalier seul, et qu’il y ait une meilleure convergence avec la position de la France sur ce point. A certains égards, j’ai l’impression que l’on est revenu à la situation d’avant 2019, lorsque la Chine se complaisais à jouer des divisions européennes…
« L’enquête sur les véhicules électriques est un début de réponse »
Le Moci. Une stratégie européenne intelligente et équilibrée vis-à-vis de la Chine est-elle possible dans ce contexte ?
Philippe Le Corre. Les dirigeants européens y travaillent. L’enquête sur les véhicules électriques est un début de réponse à cette exigence de stratégie. Pris un par un, les États-membres ne sont pas suffisamment forts, ils ont besoin de l’Union pour parler aux Chinois. Nous sommes dans une géographie des blocs et des grandes puissances qui oblige à s’unir, l’UE n’a pas le choix. La stratégie, c’est de travailler ensemble, de reconstruire une industrie européenne longtemps négligée. En raison des années Covid, ces travaux ont commencé, ils se poursuivent grâce ou à cause de l’agression russe en Ukraine.
Je suis convaincu qu’ils vont continuer parce que la Chine a décidé d’en découdre avec l’Occident, en particulier avec les États-Unis, et qu’elle sait parfaitement que l’Europe est un allié de ces derniers, à travers l’Alliance atlantique, malgré ses velléités d’autonomie stratégique. L’Europe, a tout intérêt à se resouder autour d’un projet commun stratégique, économique, militaire. Il comprend des mesures de défense, je vous en ai cité certaines comme le filtrage des investissements directs étrangers (IDE) ou l’anti-coercition. La question est aujourd’hui de savoir quels sont les domaines dans lesquels on peu travailler avec la Chine de manière équilibrée, responsable et positive et quels sont ceux dans lesquels chacun doit rester chez soi en raison de l’existence d’enjeux de souveraineté économique.
« Il y a eu une prise de conscience que des erreurs ont été commises par le passé »
Le Moci. Quelles vont être les suites données à ce rapport ?
Philippe Le Corre. Il a été présenté à la commission des Affaires étrangères du Parlement européen début avril, et il a été globalement bien accueilli. En cinq ans, l’atmosphère a radicalement changé : aujourd’hui, un rapport comme celui-ci est lu avec attention et considéré comme un élément utile à la réflexion sur la future stratégie, notamment dans les secteurs sensibles que je vous ai cités. Il y a eu une prise de conscience que des erreurs ont été commises par le passé, sur les panneaux solaires, les télécommunications ; on a laissé entrer des entreprises chinoises massivement et certains pays membres ont plus de 50 % de leurs réseaux 5G gérés par des fabricants chinois (en France, 20 %). Sans compter l’arme de la coercition que la Chine manie sans hésiter lorsqu’un pays ne se plie pas à ses orientations, à l’instar de la Lituanie, lorsqu’elle a accueilli une représentation de Taiwan, ce qui justifie d’autant la mise en place du nouvel instrument anti-coercition.
Pour faire face à la Chine, le bon niveau est le niveau européen avec des instruments de défense commerciale, mais aussi une meilleure coordination économique. J’appelle de mes vœux une nouvelle initiative comme en 2019, lorsqu’une rencontre avait été organisée à Paris entre d’une part Xi Jinping, et d’autre part les trois principaux dirigeants européens de l’époque, le président Macron, la Chancelière Merkel et le président de la Commission M. Junker. C’est la bonne démarche à adopter. Et pourquoi pas d’ailleurs une rencontre à 27 avec le numéro 1 chinois ? Elle avait été évoquée plusieurs fois sans jamais être réalisée.
Propos recueillis
par Christine Gilguy
*Le rapport est téléchargeable (en anglais) sur le site du Parlement européen : cliquez ICI.