AFD : l’Afrique et de plus en plus les autres continents

Jean-Michel Severino a présenté, pour la dernière fois en tant que directeur général, le bilan annuel 2009 de l´Agence Française de Développement (AFD). Il a tenu à réaffirmer la forte implication de l´agence en faveur de l´Afrique. En effet, sur 6,226 milliards d´euros d´engagements (avec 973 millions en faveur de l´Outre-Mer), l´Afrique en capte 2,071 milliards, dont 415 millions de Proparco, la filiale à 59 % dédiée au secteur privé.

De fait, si les engagements totaux de l´AFD se sont accrus de 39 % par rapport à 2008, ceux envers l´Afrique ont bondi de presque 60 %. Un accroissement du essentiellement aux prêts qui sont passés de 966,8 millions d´euros à 1,616 milliard d´euros. Au total, ce continent a capté 40 % des engagements et 45 % des décaissements en 2009.

L´Agence a même créé en avril dernier deux fonds d´investissement supplémentaires pour l´Afrique : le FISEA (200 millions d´euros gérés par Proparco) destiné à aider des entreprises privées placées dans une situation de risque extrême (sectoriel ou politique), et un fonds réunissant plusieurs partenaires (AFD : 200 millions d´euros) dédié à l´agriculture. Cette année, les engagements en Afrique devraient atteindre 2,5 milliards d´euros.

Si Jean-Michel Severino insiste tant sur l´Afrique, c´est que l´AFD étend de plus en plus son action à d´autres zones dans le monde. C´est le cas de l´Asie-Pacifique (20 % de engagements, 28 % des versements) ou plus récemment de l´Amérique latine-Caraïbes (4 % des engagements, 12 % des versements). D´ailleurs, en 2010, l´AFD a ouvert un bureau à Paramaribo (Surinam), en ouvrira aussi à Bagdad et à Manille, et prévoit d´en ouvrir un quatrième à Almaty (Kazakhstan) fin 2010-début 2011.
 

Jean-François Tournoud