UE-Australie : les négociations entre l’Union européenne (UE) et l’Australie sur un accord de libre-échange sont en panne. A l’issue de la réunion du G7 à Osaka, les deux parties ont en effet acté, le 30 octobre, la suspension de ces négociations, engagées en 2018. Alors que la Commission européenne a, dans un communiqué, indiqué que les négociateurs australiens ont « présenté des revendications agricoles qui ne reflétaient pas les récentes négociations », le ministre australien de l’Agriculture, Murray Watt, a déclaré à la télévision publique australienne ABC que « malheureusement, nous n’avons pas obtenu le mouvement souhaité du côté de l’UE ». Principal point d’achoppement, les échanges de produits agricoles : les Australiens ne veulent toujours pas reconnaître les 400 indications géographiques protégées (IGP) européennes (type Roquefort, Gouda ou Feta), une ligne rouge pour l’UE, et réclament en outre une plus large ouverture du marché européens à leurs exportateurs d’ovins, de bœuf et de sucre. Si la Commission européenne s’est dite prête à continuer les discussions, le ministre australien a été moins allant : « Il est peu probable que les négociations reprennent au cours de la législature actuelle ». Des élections législatives sont prévues en Australie en 2025.
Chine : une réponse du berger à la bergère. C’est ainsi qu’est interprétée en Europe et aux États-Unis, à juste titre, la récente décision de la Chine d’instaurer à compter du 1er décembre des restrictions aux exportation de produits en graphite, dont elle est de loin le premier producteur mondial. En août, de telles restrictions avaient été mises en place pour le gallium et le germanium. Une réponse aux interdictions américaines sur les exportations de semi-conducteurs visant la Chine, alors que le graphite est un matériaux indispensable pour la fabrication de batteries électriques. Selon un communiqué du ministère du Commerce chinois traduit par la Douane française, sont précisément concernés : les matériaux et produits en graphite artificiel de haute pureté (degré de pureté supérieur à 99,9%), de haute résistance (résistance à la flexion supérieure à 30Mpa), ou de haute densité (supérieure à 1,73g/cm3) (codes douaniers 3801100030, 3801909010, 6815190020); les flocons de graphite naturel et produits associés (y compris le graphite sphéroïdale, graphite expansé, etc.) (codes douaniers 2504101000, 2504109100, 3801901000, 3801909010, 3824999940, 6815190020). A partir du 1er décembre, les opérateurs chinois devront obtenir une licence d’exportation pour pouvoir sortir ces produits du pays.
Ukraine : l’agence d’État pour la reconstruction et le développement des infrastructures a publié les 50 premiers appels d’offre dans le cadre de la reconstruction sur la plateforme Prozorro qui centralise les appels d’offres de l’Etat ukrainien. Ils concernent les collectivités territoriales de Posad-Pokrovskiy (région de Kherson), Yahidne (région de Tchernihiv) et Borodianka (région de Kyiv). L’agence dédiée à la reconstruction a défini des régions prioritaires dont Kherson, Tchernihiv et Kyiv, mais aussi celles de Soumy, Odessa et Mykolaïv. En outre, les conditions des appels d’offre pour la reconstruction des logements et des bâtiments ont été allégées afin d’attirer davantage d’entreprises à candidater.
Ukraine : La BEI va allouer 30 millions d’euros (M EUR) pour les infrastructures municipales et les transports urbains. La Banque européenne d’investissement a annoncé le financement de plusieurs projets dans les secteurs des infrastructures municipales et des transports publics en Ukraine, en particulier dans les villes de Kyiv, Odessa, Lviv, Loutsk et Soumy. Le financement comprend l’achat de matériel roulant (bus et tramways) pour un montant de 22 M EUR et l’allocation de 8,7 M EUR pour des projets municipaux dans les secteurs du traitement des déchets, de l’efficacité énergétique, de la distribution et du traitement de l’eau.
Intelligence artificielle : après une première réunion en juin, les ministres de l’Economie allemand, italien et français se sont réunis en début de semaine à Rome pour évoquer l’avenir de l’intelligence artificielle en Europe et approfondir leur coopération. Les trois ministres, qui ont rappelé que l’Europe n’investissait que 5 milliards d’euros dans le secteur de l’IA contre 52 milliards d’euros aux Etats-Unis, souhaitent que la prochaine législation européenne favorise l’émergence d’un secteur compétitif au niveau mondial. Pour ce faire, ils appellent à une diminution des charges administratives et une simplification des procédures pour soutenir les plus petites entreprises ainsi qu’à la création d’un écosystème européen du capital-risque. La prochaine réunion tripartie aura lieu à Paris en janvier prochain. En 2024, l’Italie prendre la présidence du G7 qui a fait de l’intelligence artificielle une de ses thématiques phares.