Crise oblige, les PME européennes délaissent les outils traditionnels de promotion, tels le marketing direct, les relations publiques ou les salons professionnels, au profit d´Internet, jugé moins coûteux et offrant une visibilité permanente. C´est en tout cas ce qui ressort de l´étude d´Europages publiée hier sur « les stratégies achat, vente et promotion en période de crise des PME françaises, allemandes, italiennes et espagnoles ».
Si des spécificités nationales persistent – l´Italie continue à avoir plus recours que la moyenne aux relations publiques et la France aux salons professionnels – près de la moitié des 1 182 PME interrogées ont l´intention de gonfler leurs budgets de publicité sur Internet. Pour 40 % d´entre elles, cette augmentation devrait être de l´ordre de 10 % à 39 % dans les mois à venir.
En dehors de la publicité, les outils Internet de promotion qui devraient bénéficier des budgets les plus élevés sont le référencement naturel (36 % les classent en premier), suivi par l´e-mailing (24 %), puis, loin derrière, par le référencement payant et la vente en ligne (10 %).
Pour une large majorité des PME interrogées, Internet est perçu comme un outil permettant une visibilité permanente, notamment à l´international, à un moindre coût. Sauf en Allemagne, où les deux principaux avantages mis en avant par les répondants sont la flexibilité et le ciblage. Quant aux objectifs des différentes utilisations d´Internet en tant qu´outil promotionnel, ils sont, sans surprise, dominés par l´impératif de générer des ventes. Seules les PME allemandes citent d´abord l´accroissement de la fidélité du client et les ciblages spécifiques.
Paradoxalement, si ces PME se tournent de plus en plus vers Internet pour assurer leur promotion, seules 30 % d´entre elles ont en interne une équipe dédiée au web. 18 % font appel à des sous-traitants et 34 % n´ont ni personnel en interne ni sous-traitant.
Sophie Creusillet