Les négociations menées par l’institution spécialisée des Nations unies en charge de la sécurité du transport maritime et de la prévention de la pollution se sont conclues le 7 juillet par l’adoption d’une stratégie visant la décarbonation des navires en 2050.
Les 175 pays participant à la réunion de l’OMI cette semaine à Londres sont finalement parvenus à un accord sur la stratégie de cette institution en matière de décarbonation. Réunis au sein du Comité de la protection du milieu marin (MEPC 80), ils ont adopté la Stratégie 2023 de cette institution en charge des normes du transport maritime concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) émises par les navires.
Concrètement, ce texte adopté le 7 juillet par les membres de l’OMI évoque une ambition commune de parvenir à réduire à zéro les émissions nettes de GES « vers » 2050. Un premier jalon est posé à l’horizon 2030 avec une réduction des émissions de CO² d’au moins 40 % par rapport aux émissions de 2008.
En outre, les pays membres de l’OMI se sont également engagés à garantir l’adoption de carburants de substitution à émissions de GES nulles ou quasi nulles d’ici 2030. Alors qu’ils représentent actuellement 5 % de l’énergie utilisée par les transports maritimes internationaux, la Stratégie 2023 compte faire passer cette part à 10 % en sept ans.
Dans le même esprit, des « points de contrôle indicatifs » pour les émissions de GES. Ces dernières, avant d’être ramenées à zéro en 2050, devront baisser d’au moins 20 % en en 2030, « en essayant d’atteindre 30 % » précise le texte. De même, une baisse de 70 % « en essayant d’atteindre 80 % » est attendu à l’horizon 2040.
Enfin, en raison des difficultés que peuvent rencontrer certains pays signataires dans la réalisation de ces objectifs, en particulier au regard du renforcement des capacités et de la coopération technique, le MEPC 80 a prévu de prendre en compte certains critères (sécurité alimentaire, éloignement géographique…) pour mesurer les efforts effectués en matière de décarbonation par les pays les moins avancés (PMA) et les petits Etats insulaires en développement (PEID).
S.C.