Le groupe bancaire français a annoncé, plus tôt dans le mois, des accords pour la cession de ses parts dans 4 filiales en Afrique à deux groupes bancaires panafricains, Vista et Coris. Elle reste toutefois présente dans 14 pays.
Société Générale avait longtemps maintenu un réseau de filiales bancaires important dans les activités de banque de détail en Afrique du Nord et sub-saharienne, avec des filiales dans 18 pays. Elle a annoncé plus tôt dans le mois la signature d’accords en vue de la cession de ses filiales au Congo et en Guinée Équatoriale au groupe Vista, et de ses filiales en Mauritanie et au Tchad au groupe Coris.
Le groupe français a par ailleurs indiqué avoir « ouvert une réflexion stratégique sur sa participation de 52,34% au capital de l’Union Internationale de Banques (UIB) », sa filiale en Tusinie, avec le lancement d’un « un processus non exclusif ».
Précisons que Vista et Coris font partie des groupes bancaires panafricains considérés comme montants dans la zone. Vista, dirigé par le banquier brukinabè Simon Tiemoré, a notamment racheté en 2020 les filiales de BNP Paribas au Burkina Faso et en Guinée, mises en vente en 2019.
Dans le détail, les quatre accords prévoient la cession totale des parts du groupe dans Société Générale Congo (93,5 %), Société Générale de Banques en Guinée Équatoriale (57,2 %), Société Générale Mauritanie (95,5 %), et Société Générale Tchad (67,8%). « Selon les engagements pris, précise Société Générale dans un communiqué, les deux groupes bancaires panafricains Vista et Coris reprendraient la totalité des activités opérées par Société Générale au Congo, en Guinée équatoriale, en Mauritanie et au Tchad, ainsi que l’intégralité des portefeuilles clients et l’ensemble des collaborateurs au sein de ces entités ».
« La réalisation de ces opérations, qui pourrait intervenir d’ici la fin de l’année 2023, est soumise à l’approbation des instances de gouvernance des entités, aux conditions suspensives usuelles ainsi qu’à la validation des autorités financières et réglementaires compétentes », précise encore la banque française.
Après ces quatre cessions, et en attendant la suite de la réflexion pour l’UIB, le groupe bancaire français serait encore présent dans 14 pays : Afrique du Sud, Algérie, Burkina Faso, Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Madagascar, Maroc, Mozambique, Sénégal, Togo et Tunisie.
« L’Afrique est une zone géographique à potentiel de croissance où le Groupe a bâti une présence historique et entend concentrer ses ressources sur les marchés où il peut se positionner parmi les banques de tout premier plan, en synergie avec les autres métiers du Groupe et avec une taille critique permettant une contribution satisfaisante et durable à la création de valeur », justifie le groupe. « L’amélioration des ratios prudentiels du groupe est aussi un des but recherché : Ces cessions auraient un impact positif d’environ 5 pbs sur le ratio CET1 du Groupe à leur date de finalisation ».