Kazakhstan : ce pays d’Asie centrale confirme son ouverture aux partenariats public-privé dans le domaine des infrastructures. Egis vient ainsi de se voir confier, dans le cadre d’un projet novateur de PPP, un mandat d’exploitation et de maintenance, incluant le péage en flux libre, du nouveau périphérique d’Almaty, un ouvrage de 66 km de long réalisé par le consortium Big Almaty Ring Road (BAKAD). Ce contrat, signé avec la société d’exploitation de l’infrastructure Barr, est d’une durée de 15 ans et commence à courir en ce mois de juin 2023. Dans le détail, d’après les précisions apportées par un communiqué du groupe français, le projet de PPP BAKAD est réalisé pour le compte du gouvernement du Kazakhstan, en coopération avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et la Société financière internationale (SFI) en qualité de conseillères pour la transaction. Les parts du consortium BAKAD sont réparties équitablement entre Makyol, Alarko et SK Ecoplant, qui en possèdent 33,33 % chacun, et l’opérateur coréen KEC (0,1 %). Pour sa part, Barr, inclut parmi ses actionnaires Makyol et Alarko (25 %), SK Ecoplant (10%) et KEC (40 %).
Dollar US : la domination du dollar US dans les échanges internationaux est de plus en plus contestée, notamment par les pays émergents. On sait que la Russie a noué des accords avec un certain nombre de pays, notamment la Chine et l’Inde, pour commercer dans leurs monnaies locales et ainsi contourner les sanctions occidentales : Moscou ne saurait d’ailleurs pas quoi faire des montagnes de roupies accumulées à la suite de ses expéditions d’or noir en Inde. Mais d’autres initiatives ont été signalées. La Chine et le Brésil ont ainsi récemment conclu un accord similaire, idem pour l’Inde et la Malaisie. « Même la France, alliée des États-Unis, commence à effectuer des transactions en yuans » observait David E. Rovella, un analyste de Bloomberg, dans une dépêche de son Evening Briefing, le 2 juin. « Pour de nombreux dirigeants mondiaux, leurs raisons de prendre ces mesures sont étonnamment similaires » constate pour sa part l’analyste de Bloomberg. Et la première de ces raisons est l’usage fait par les autorités américaines du billet vert comme arme de politique étrangère. « L’utilisation plus agressive et plus étendue des sanctions américaines ces dernières années renforce ce malaise – et coïncide avec les demandes des principaux marchés émergents pour une nouvelle répartition du pouvoir mondial » indique Jonathan Wood, directeur des questions mondiales chez Control Risks, cité par la même source.
Commerce extérieur : après une amélioration en continu depuis le point bas d’août dernier, à – 15,9 milliards d’euros (Md EUR), le solde commercial s’est maintenu en avril à – 9,2 Md EUR. Les importations et les exportations ont toutes deux reculé de 0,2 Md EUR pour s’établir respectivement à 59,3 Md EUR et 50,1 Md EUR. L’évolution des importations est portée principalement par celle des approvisionnements en produits énergétiques, en baisse de 0,3 Md EUR (après – 0,8 Md EUR en mars). La baisse globale des exportations de 0,2 Md EUR résulte quant à elle d’une diminution des exportations d’énergie (- 0,4 Md EUR) et d’une hausse plus modérée des exportations hors énergie (+ 0,2 Md EUR). Depuis le mois de février, le solde commercial cumulé sur 12 mois se redresse, et a atteint – 155,9 Md EUR en avril.