Toujours pas de changement positif, hélas, par rapport aux précédentes éditions de cet Atlas. Le Pakistan demeure malheureusement un des plus mauvais risques pour les exportateurs :risque de non-transfert élevé (noté 6/7 par Credendo à fin novembre 2022), risque d’instabilité politique très élevé, risque non négligeable sur la sécurité des étrangers, notamment occidentaux.
Tous les observateurs s’accordent pour constater que la situation ne s’est pas améliorée d’autant que le pays est très exposé aux aléas climatiques, comme en témoigne les inondations qui ont ravagé le pays durant la mousson (juillet-août 2022), du nord au sud, faisant 33 millions de déplacés et détruisant les terres agricoles le long du fleuve Indus et certains de ses affluents. Un véritable désastre humanitaire et économique.
Attention à un phénomène constaté depuis plusieurs années dans les transactions avec des filiales de grands groupes étrangers : le plus souvent une bonne partie du personnel a été rapatriée et il n’y a plus de décideurs pour les paiements. Plusieurs exportateurs ont été ainsi piégés et ont subi des retards de plusieurs mois.
Avant toute signature de contrat, se préoccuper du circuit réel des paiements et de préférence se faire payer directement par la maison mère.
Les entreprises pakistanaises ne sont pas mauvaises payeuses en elles-mêmes, mais leur trésorerie est fragilisée en raison de la dégradation de la situation économique du pays ces derniers mois et de l’extrême faiblesse du système bancaire. De nombreux retards de paiement et défaillances d’entreprises sont signalés sur ce pays.
À noter qu’une réforme du droit de la faillite est entrée en vigueur en juillet 2009, introduisant une sorte de procédure de sauvegarde.
Attention également à la pratique assez commune des banques pakistanaises d’utiliser les Incoterms de façon erronée, FOB avion, par exemple.
La plus grande prudence et la plus grande rigueur s’imposent dans les transactions commerciales avec le Pakistan.