Malgré l’impact de la crise sanitaire, le Japon reste considéré comme un assez bon risque pays par les assureurs-crédit et le niveau de solvabilité de ses entreprises, du moins jusqu’à une époque récente, était qualifié de relativement bon. Pour autant, il faut rester vigilant.
Les entreprises japonaises ont été très touchées par la récession mondiale et la crise financière de 2008-2009. De plus, les suites de la catastrophe qui a frappé le pays en mars 2011 – Tsunami puis accident nucléaire de Fukushima – font encore planer de l’incertitude sur la santé financière des opérateurs dans certains secteurs d’activité, l’automobile, par exemple. Les conséquences sur ce grand pays exportateur du ralentissement de l’économie et du commerce sur le plan mondial sont à suivre attentivement, de même que l’impact de la flambée des coûts de l’énergie et des matières premières.En matière de défaillances d’entreprises, comme pour la plupart des pays, les assureurs-crédit sont assez pessimistes pour les années à venir, même si, comme à l’instar de ses partenaires, le gouvernement a pris des dispositions pour « freiner » l’explosion des défaillances consécutives à la crise sanitaire liée à la Covid-19. Celles-ci ont eu un impact positif à fin 2021, avec une baisse de 23 % des faillites. À fin septembre 2022, Teikoku indiquait une hausse de 14 % par rapport à la même période en 2021. Notons qu’à fin juin, sur 12 mois glissants, la hausse n’était que de 6 %. En mai 2022, Allianz Trade anticipait des hausses de défaillance de 8 % pour 2022 (6 500) et 20 % pour 2023.
Attention : la hausse des retards de paiement constatée depuis quelques années, même faible, a continué sur 2021. En réaction, la grande majorité des exportateurs s’est protégée en revenant au bon vieux crédit documentaire et en raccourcissant brutalement les délais de paiement accordés. Il reste donc plus judicieux de prendre des précautions (garantie sous forme de standby de paiement ou assurance-crédit) lorsque l’on accorde un délai de paiement à son client.