L’Anses a levé, le 20 avril, le risque de blocage des exportations de céréales hors Union européenne en autorisant à nouveau l’usage de la phosphine lorsqu’elle est exigée des pays acheteurs.
Soulagement chez les céréaliers français : le risque de blocage de leurs exportations hors Union européenne a été écarté à la suite d’une nouvelle décision de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail), le 20 avril, revenant sur l’interdiction d’un traitement phytosanitaire à la phosphine (PH3) pourtant exigé par plusieurs pays importateurs, notamment en Afrique.
Pour rappel, ce traitement consiste traiter les cargaisons à la phosphine par fumigation. Dans une décision du 22 octobre, l’Anses avait interdit l’usage de ce pesticide par fumigation au contact direct des céréales à compter du 25 avril 2023, bloquant par la même occasion les exportations françaises.
Face au tollé des organisations de producteurs, et comme l’y encourageait avec insistance le gouvernement, l’Anses s’est référé à un règlement européen autorisant ce traitement à l’exportation hors de l’UE si le pays importateur l’exige et l’accepte.
Le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a salué la nouvelle en twittant le 21 avril « décision annoncée, décision appliquée. Les autorisations de mise sur le marché des produits concernés, se conformant désormais au cadre du droit européen, viennent d’être publiées. La France, comme ses voisins européens, continuera d’exporter des céréales auprès des pays tiers. C’est une excellente nouvelle pour les pays qui attendent qu’on leur assure la sécurité alimentaire, pour la vocation exportatrice de la France, et pour la place de la France dans le monde. L’alimentation est un sujet politique. La guerre en Ukraine est venue nous le rappeler. »
« Nous saluons la décision de l’Anses de se ranger sous la réglementation européenne, et d’autoriser l’utilisation des tablettes (de phosphure d’aluminium) en contact direct », a réagi de son côté, dans un communiqué à l’AFP relayé par la presse en ligne, Christelle Tailhardat, secrétaire générale du syndicat des exportateurs français Synacomex.
C.G