La treizième cérémonie du palmarès Moci des PME et ETI leaders à l’export s’est tenue le 7 novembre 2022 à Paris en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France, en ouverture de son événement « Faites de l’international », et avec le soutien du groupe Crédit Agricole, de BNP Paribas et de Bpifrance. L’occasion de mettre en lumières six entreprises performant sur les marchés internationaux dans des secteurs aussi variés que les parafoudres, les couverts de table, le financement de projets, les purificateurs d’air, les lampadaires solaires autonomes ou encore les systèmes de levage… Revue de détail.
Catégorie « stratégie export » : Citel
PME familiale dont les origines remontent à 1937, Citel, basée dans les Hauts de Seine, cultive un savoir-faire reconnu mondialement dans le domaine de la protection d’installations contre les surtensions transitoires, notamment dues à la foudre. Le développement du numérique est un véritable un moteur de ce marché : « Aujourd’hui, l’électronique est partout ! » aime rappeler Henri Guichard, directeur général de l’entreprise (à droite sur notre photo, en compagnie de Jean-Marie Fabre, Responsable Commerce international de BNP Paribas, sponsor de ce trophée, et Carine Duxin, directrice des partenariats du Moci ).
Chaque année, plusieurs millions de ses parafoudres sont ainsi livrés aux quatre coins du monde, grâce à la maîtrise des processus de normalisation et de règlementation, ainsi qu’un investissement permanent dans la recherche & développement. Cerise sur le gâteau, cette ETI de 55 millions d’euros de chiffre d’affaires pour un effectif de 450 personnes, dont les exportations connaissent une croissance à deux chiffres (+ 20 %), fabrique ses propres composants. Son offre comprend une gamme complète de produits associée à une qualité de service « unique ». Un argument qui paye à l’export.
Catégorie « Exportateur francilien » : Sabre
9 millions d’euros de chiffre d’affaires, à 80 % à l’export, et une croissance que la Covid-19 n’a pas perturbé : empruntant la pratique des « collections » de la mode du prêt-à-porter, les couverts de table aux couleurs « pop » de Fabre font merveille sur les tables américaines, asiatiques, européennes.
A l’international, la tradition française que porte cette PME de 47 salariés est non pas celle de la gastronomie française mais celle des « guinguettes », aime rappeler Francis Gelb, son président (à droite sur notre photo, en compagnie de Dominique Restino, président de la CCI de Paris Île-de-France). Ce qui a fort bien réussi jusqu’à présent à cette PME basée à Airgremont, dans les Yvelines.
Catégorie « Financement » : Ellipse Projects
Infrastructures de santé clés en main (hôpital de Touba, au Sénégal, ou celui de Koforidua, au Ghana), infrastructures télécom (parcs nationaux au Kenya, réseau de télédiffusion en Indonésie…), bâtiments connectés (infrastructures judiciaires au Sénégal, Club sportif au Kenya…) : voici le genre de projets clés en main que la société de conseil Ellipse Projetcs, qui possède une expertise multidisciplinaire, est capable de concevoir, réaliser et financer. Elle le fait 100 % à l’export, pour un chiffre d’affaires en forte croissance qui a atteint 75 millions d’euros en 2021, et un effectif de 69 personnes au niveau groupe.
Pour y parvenir, comme l’a rappelé Cynthia Jin, directrice financière venue en compagnie de Nicolas Renouf, directeur d’offres, recevoir le trophée (sur notre photo, entourés d’Arnaud de Bantel, directeur international de LCL, et Jean De Dieu Batina, responsable marketing et communication du pôle Accompagnement international Crédit Agricole, sponsor du trophée), les experts d’Ellipse maîtrisent parfaitement toutes les ficelles des financements de projets à l’international. Ils savent travailler tout autant avec les banques de développement qu’avec les banques publiques et privées qui fournissent, par exemple, des financements export ou des garanties internationales. Au fil des projets, elle a développé depuis Boulogne Billancourt, un vaste réseau de filiales (Afrique, Asie, Europe) qui lui permettent de piloter les projets au plus près du terrain.
Catégorie « Startup exportatrice » : Natéosanté
Pour Thierry Ricci, dirigeant de Natéosanté (sur notre photo, en compagnie de Sabine Mercier, DAF de Fluigent, ancienne lauréate), jeune PME spécialisée dans les purificateurs d’air, l’export est avant tout une « aventure humaine ». Il l’est d’autant plus que les produits que sa société conçoit, destinés à améliorer l’environnement, sont d’une « utilité sociétale » évidente. Sa promesse : apporter un service d’assainissement de l’air de qualité, dont on peut mesurer la performance par des résultats clairs et chiffrés, et une innovation sur le marché.
Avec la vague pandémique qui a traversé la planète ces deux dernières années, Natéosanté, dont le chiffre d’affaires atteint 5,3 millions d’euros (2021), dont 34 % à l’export, est en train d’accélérer son développement international. La demande pour ses produits issus d’une démarche d’éco-conception est désormais très soutenue hors d’Europe, notamment en Asie-Océanie et au Moyen-Orient. Ce qui a incité l’entreprise à renforcer son service export avec une meilleure organisation (par marché) et de nouveaux recrutements programmés pour 2023.
Catégorie « Coup de cœur Green » : Sunna Design
Apporter de l’éclairage public dans des régions du monde déconnectées du réseau électrique ou soucieuses de leur facture énergétique, tel est le projet de cette jeune PME girondine dont les lampadaires à énergie solaire autonome et connectés, sont aujourd’hui installés dans une soixantaine de pays. En Afrique, ils font déjà merveille : Sunna Design est par exemple en train de livrer 50 000 lampadaires au Togo, et formera le personnel de maintenance localement. Mais Sunna nourrit également de grandes ambitions aux États-Unis, où elle a racheté en 2020 Sol, également spécialiste de l’éclairage solaire autonome, mais avec une offre plus orientée sur des besoins urbains et péri-urbains.
Son chiffre d’affaires, en forte croissance, a atteint 9 millions d’euros en 2021, à 90 % à l’export, pour un effectif de 40 personnes. « Depuis 18 mois, il y a une forte demande pour l’éclairage publique solaire, mais notre rythme de prises de commandes s’est encore accéléré depuis cet été. La demande est très forte en Afrique, où l’originalité de notre démarche répond aux besoins locaux et nous attendons par ailleurs des progressions de 50 % aux Etats-Unis et en Europe » , se félicite Ignace de Priest, son directeur général (sur notre photo, en compagnie de Marianne Wlassevitch, responsable du Pôle développement export de Bpifrance, en charge des bureaux à l’étranger)
Catégorie « Coup de cœur Industrie et conquête » : Exo Industries
EXO Industrie fait partie de ces pépites françaises méconnues de l’ingénierie et de l’industrie, qui développent et exportent leur savoir–faire de pointe dans des niches mondiales où elles savent s’adapter et satisfaire les besoins très spécifiques de leurs clients. La spécialité d’origine de cette PME née en 1927 et basée à Ternay, au sud de Lyon ? Les palans et chariots pour l’industrie. Un siècle après, elle s’est transformée en fournisseur de solutions de levage et de manutention pour des industries de pointe telles que l’offshore pétrolier, le nucléaire ou la défense, de la conception à la maintenance en passant par l’installation des équipements.
Un de ses secrets ? Travailler en « mode projet » et ne pas craindre l’aventure que représente l’export répond Florent Asta-Richard, directeur des ventes et de l’ingénierie d’Exo Industrie (sur notre photo en compagnie de Nicolas Beaumont, P-dg d’IT Facto Le Moci). Elle réalise aujourd’hui 8,1 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 70 % à l’export, avec un terrain de jeu qui va de l’Asie (où elle dispose d’une filiale en Malaisie) à l’Amérique en passant par l’Afrique.
C.G