Le pôle de la filière cosmétique française, Cosmetic Valley, poursuit ses efforts de rapprochement avec le marché sud-coréen : il vient de nouer un partenariat stratégique avec le gouvernement de la métropole Séoul, renforçant ainsi les liens avec la Corée du Sud.
L’accord a été signé le 23 octobre à Paris, au Centre culturel coréen, par le président de Cosmetic Valley, Marc-Antoine Jamet, et le maire de Séoul, Se-Hoon OH (notre photo). Dans ses grandes lignes, cette convention de partenariat stratégique « renforcera les collaborations bilatérales en matière de recherche et de formation entre universités françaises et coréennes, accompagnera l’innovation des start-ups et des PME des deux pays et développera sur chacun de leurs territoires respectifs leur capacité d’attractivité pour les industriels du secteur » précise un communiqué de Cosmetic Valley.
Cet accord est aussi le résultat direct d’une mission d’entreprises que le pôle de compétitivité a menée en mai dernier en Corée du Sud, avec le soutien de la Commission européenne dans le cadre du projet « Global Cosmetics Cluster Europe ». Cette mission, organisée après la levée des dernières restrictions sanitaires aux voyages, avait alors pour objectif de renforcer la présence française sur ce marché en pleine expansion estimé à près de 6 milliards d’euros pour la cosmétique. Outre la signature de plusieurs partenariats avec des acteurs coréens dont « Osong Biovalley », l’association IBITA, des distributeurs et la Chambre de commerce et d’industrie franco-coréenne, le pôle avait noué des relations avec l’équipe municipale de la capitale coréenne.
Une rencontre intervenue à point nommé alors que la Ville de Séoul, portée par la vague de la « K-Beauty » qui a hissé la Corée du Sud au 4ème rang mondial des exportations cosmétiques, « entend devenir l’une des capitales mondiales de la beauté, et a investi 168 millions de dollars pour la création, en 2023, d’un quartier dédié à la mode et à la beauté » complète le communiqué.
Le président de Cosmetic Valley, Marc-Antoine Jamet, anticipe les éventuelles critiques qui mettraient en doute cette stratégie de coopération avec ce nouveau challenger des produits français que sont les Sud-Coréens : « Cosmetic Valley développe depuis 30 ans une stratégie d’accompagnement de l’internationalisation de notre filière cosmétique, et en particulier de ses nombreuses PME, commente-t-il, cité par le communiqué. Dans un contexte de compétition internationale toujours plus affirmée, nous faisons le pari de la coopération avec des partenaires et sur des domaines choisis, où nous avons beaucoup à apprendre et à faire ensemble. Quand la France, leader et prescripteur mondial sur le marché cosmétique, rencontre la Corée du Sud dont le succès et la force de sa K-Beauty ne sont plus à démontrer, je suis certain que se forme une combinaison gagnante pour les deux parties. C’est la raison d’être de cette convention. »