Le spécialiste français du son haut de gamme Devialet a annoncé mi-septembre sa troisième levée de fonds d’un montant de 50 millions d’euros auprès de ses investisseurs historiques que sont le Crédit Mutuel Equity et Bpifrance, via son fonds Large Venture. L’argent frais devrait notamment servir à conquérir de nouvelle part de marché en Asie, en particulier en Chine.
Devialet, entreprise française de systèmes audio basée à Paris vient de lever 50 millions d’euros auprès de Crédit Mutuel Equity et Bpifrance dans un contexte de ralentissement des levées de fonds dans la tech française. Elle en a profité pour annoncer « un nouvel investisseur asiatique stratégique », dont l’identité n’a pas été dévoilée, pour asseoir ses ventes en Asie.
Elle a simplement indiqué dans le communiqué qu’il s’agissait « d’un industriel mondial basé en Chine, spécialisé dans la miniaturisation de systèmes audio, optique et tactile, [qui] sera un partenaire pour accompagner l’entreprise dans la diversification et l’accélération des accords de licence ».
La Chine, au cœur de la stratégie asiatique
Cet industriel devrait propulser les technologies de la marque française dans des voitures, sur des casques de réalité virtuelles ou encore dans des téléphones en Chine.
En 2019 déjà, Devialet annonçait fièrement son partenariat avec le chinois Huawei pour commercialiser des enceintes (la gamme Sound), des écouteurs (Freebuds Pro 2), et plus récemment une télévision (Huawei Viosion V series). Mais depuis deux ans, les ventes en Chine sont en berne en raison des confinements successifs, avec 10 % de part de marché, contre 20 % avant la pandémie.
Et pour enrayer cette baisse, la pépite française a misé sur d’autres pays asiatiques. En plus de l’ouverture de six nouvelles boutiques en Chine, Devialet a lancé 5 magasins en Corée du Sud, sur ces trois dernières années. Sans oublier des points de vente au Japon, à Hong Kong, à Taïwan et en Indonésie.
Notons que Devialet exporte 80 % de ses produits, dont 40 % en Asie. Discrète sur le montant de son son chiffre d’affaires, elle a indiqué vouloir être rentable d’ici deux ans. La première levée de fonds de 100 millions d’euros datait de 2016 et la deuxième, en 2019, était d’un montant de 16 millions d’euros accompagné d’un prêt de 35 millions.
Claire Pham