Pas de répit sur le front du commerce extérieur : le solde commercial a continué à se dégrader au mois de juillet, sur la lancée d’un premier semestre catastrophique, plombé par la flambée de la facture énergétique. Les bonnes nouvelles viennent plutôt de l’attractivité pour Olivier Becht.
Olivier Becht, nouveau ministre délégué du Commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, a plus de bonnes nouvelles à annoncer en matière d’attractivité que de balance commerciale. En déplacement en Alsace le 8 septembre, il a ainsi assisté au lancement d’un nouveau programme d’investissement du géant allemand de l’industrie pharmaceutique Merck, sur son site de Molsheim (notre photo).
D’un montant de 130 millions d’euros d’ici 2028, avec à la clé la création de 800 emplois supplémentaires aux 2100 déjà existants, ce programme doit transformer ce site industriel en un hub européen pour la production de technologies essentielles à la fabrication de biothérapies. Cette troisième unité d’assemblage de produits à usage unique est ainsi censée renforcer la résilience des chaînes de valeur européenne dans ce domaine.
« La France est au cœur de notre stratégie visant à générer une croissance à long terme et nous permet d’étendre notre position de leader mondial dans le domaine des sciences de la vie », a déclaré à cette occasion Matthias Heinzel, membre du comité exécutif & directeur opérationnel de la branche Life Science du groupe, qui avait fait le déplacement.
De fait, la pharmacie est aussi l’une des filières d’excellence de la France à l’export et les groupes étrangers implantés en France contribuent à son dynamisme. Au premier semestre, elle a même dégagé un excédent commercial positif de + 1,7 milliards d’euros (Md EUR).
Pour l’heure, les nouvelles sur le front du commerce extérieur de biens restent mauvaises, malgré une poursuite de la progression des exportations. D’après les derniers chiffres mensuels publiés par la Douane pour le mois de juillet, en moyenne mobile sur trois mois, « le solde extérieur poursuit sa dégradation ». Il recule de 0,5 Md EUR, après –0,4 Md en juin), et s’établit à –14,0 Md EUR. Le déficit commercial avait déjà atteint le niveau record de – 71 Md EUR au premier semestre.
En cause une nouvelle fois : la facture énergétique, avec un déficit qui se creuse (- 0,6 Md sur juillet, -10,4 Md sur le mois). Car hors énergie, le solde mensuel, déficitaire, est quasi-stable pour le cinquième mois consécutif, entre -6,1 et -6,3 Md EUR. Les exportations progressent de + 0,2 Md en juillet (après +0,6 Md en juin), pour atteindre 49,2 milliards.
C.G