Polepharma, le pôle de compétitivité nordiste dédié à la production pharmaceutique, réunit aujourd´hui 22 septembre et demain 23 septembre à Dreux, les principaux décideurs du secteur pour un congrès sur les défis que la crise actuelle leur posent.
Poids lourd du commerce extérieur de la France – les exportations ont représenté 23 milliards d´euros en 2009, soit 46 % du chiffre d´affaires de l’industrie du médicament – l´industrie pharmaceutique fait désormais face à une concurrence internationale plus vive.
La crise a en effet renforcé le caractère stratégique d´une production localisée. Elle doit être en effet plus près du consommateur. Parallèlement, l´attractivité commerciale d´un pays est de plus en plus important pour les grands groupes internationaux. « L´Irlande s´est ainsi imposé ces dernières années comme un concurrent majeur, tourné vers la production des médicaments de demain », note ainsi Polepharma dans le communiqué de presse présentant son congrès (voir le PDF en fin d’article).
Autre enjeu : les médicaments génériques, qui alimentent le marché français et l´export. La banque Goldman Sachs a annoncé aujourd´hui 22 septembre que le secteur pharmaceutique européen se rapprochait à grand pas de ses pertes les plus élevées de chiffre d´affaires en raison de l’essor des ventes de nouveaux médicaments génériques.
Premier producteur européen de médicaments depuis 1995, la France disposerait cependant de sérieux atouts pour relever ces nouveaux défis. Une étude réalisée par AEC (voir le PDF en fin d’article) pour le syndicat professionnel Les Entreprises du médicament (le Leem), a identifié trois principaux atouts de l´Hexagone : « la concentration géographique des partenaires », « le haut niveau des compétences disponibles», ainsi qu´ « une situation logistique idéale pour l´exportation ».
Sophie Creusillet