Avec la fin des confinements en Chine, le commerce mondial de biens devrait croître en volume de 1,1 % au troisième trimestre, selon les dernières prévisions d’Allianz Trade. Sur l’ensemble de l’année, l’assureur-crédit table sur une hausse de seulement 3,5 %.
Les perspectives du commerce mondial semblent s’éclaircir. Alors que Pékin et Shanghai ont mis fin à leurs confinements début juin, la réouverture, certes timide mais bien réelle de l’économie chinoise, laisse augurer d’une reprise des échanges internationaux. Une bonne nouvelle pour les supply chains du monde entier, mises à rude épreuve par la politique « zéro Covid » du gouvernement chinois et la guerre en Ukraine.
Si Allianz Trade anticipe une baisse de 1,3 % des échanges internationaux de biens au deuxième trimestre par rapport au premier, ils devraient se relancer de 1,1 % au T3 et de 0,8 % au T4 pour atteindre 3,5 % sur l’ensemble de l’année. Cette prévision reste néanmoins de 0,5 point inférieure à la précédente estimation de l’assureur-crédit.
L’Allemagne première bénéficiaire de la réouverture chinoise
En valeur, le commerce mondial devrait croître de 10,4 %, signe de l’importance croissance de l’effet prix. Ce dernier est en effet trois fois plus fort qu’avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, selon les calculs des experts d’Allianz. L’agroalimentaire, la pharmacie, les logiciels et les services IT profiteront le plus de ce rebond, principalement en Europe et aux États-Unis.
Ce regain d’activité devrait provoquer une hausse de 0,5 point de PIB pour l’Allemagne, qui a annoncé le 15 juin un abaissement de ses perspectives de croissance pour 2022 de 3,1 % à 2,5 %. De son côté, la France bénéficiera d’une progression de 0,3 point de croissance en 2022.
Essentiel aux échanges internationaux de marchandises, le fret maritime, souligne Allianz Trade, devrait encore pâtir de l’actuelle congestion des ports chinois. Des retards de livraisons et des coûts de transport élevés seront donc encore la norme à court terme.
Sophie Creusillet