La conjoncture incertaine en termes de risques d’impayés semble être plutôt profitable pour l’assurance-crédit. En témoigne les bons résultats enregistrés par Coface au premier trimestre de cette année, sur la lancée de la reprise.
Ainsi le chiffre d’affaires global de l’assureur-crédit français a progressé de 12,8 %, à 431 millions d’euros (M EUR) à périmètre et taux de change constants, pour un résultat net (part du groupe) de 66,2 M EUR, en hausse de +17,5% par rapport au premier trimestre 2021.
Le chiffre d’affaires de l’assurance-crédit a augmenté de 14,7% à changes constants « bénéficiant d’une hausse de l’activité client » selon Coface, avec un taux de rétention client à un niveau record de 94,8 %. Le chiffre d’affaires des services d’information a pour sa bondi de 11 % à changes constants.
« Cette hausse record pour un premier trimestre reflète l’ampleur de la reprise économique et la hausse du coût des matières premières, commente Coface dans un communiqué. L’effet prix marque une inflexion à -2,7% au T1-22 par rapport à +2,9% au T1-21. Cette baisse s’explique en grande partie par une très faible sinistralité passée. »
Toutes les zones de facturation du groupe sont concernées (taux de change constant) : Europe du Nord et du Sud (respectivement + 13 % et + 6 %), Europe centrale et de l’Est (+21,8 %), Amérique du nord (+10,2 %), Amérique latine (+34,8 %) ; Asie Pacifique (+15,7 %).
Les taux de sinistralité sont satisfaisants. D’après les chiffres de Coface, le ratio de sinistralité net de réassurance s’établit à 40,7 % et le ratio combiné net de réassurance à 67,3% (respectivement 30,4% et 55,3% hors effet des schémas gouvernementaux de réassurance). Le ratio de sinistralité brut s’établit à 28,9%, en amélioration de 0,6 point. Le ratio de coûts net s’améliore de 1,7 point à 26,6% en raison d’un levier opérationnel positif et des commissions de réassurance élevées.
Ces bons résultats sont obtenus sur la lancée de la reprise économique généralisée post Covid-19 qui a marqué l’année 2021. Le déclenchement de la guerre en Ukraine et la nouvelle vague pandémique en Chine contrarient les perspectives 2022. « Ces multiples pressions accroissent la complexité de l’environnement et confirment le scénario de normalisation progressive, prévient Coface. Les indicateurs avancés de l’économie mondiale, qui a jusqu’ici, bien résisté, anticipent un ralentissement au moins temporaire ».