Deux semaines après sa visite officielle en France, le président malgache Andy Rajoelina était à nouveau à Paris pour assister à la signature de deux protocoles financiers portant sur le financement d’un équipement de transport par câble et d’une centrale hydroélectrique.
Un accord pour le financement d’un projet de transport par câble pour la capitale Tananarive avait été trouvé le 27 août à la suite d’un entretien entre les présidents Andry Rajoelina et Emmanuel Macron.
Lundi 20 septembre, Rindra Rabarinirinarison, ministre de l’Economie et des finances de la République de Madagascar, et Franck Riester, ministre français en charge du Commerce extérieur, ont signé un protocole détaillant le financement des 12 kilomètres de desserte qui seront construits par Poma et Colas.
Ce projet, première pierre d’un nouveau système de transport public, sera financé par un prêt direct du Trésor de 28 millions d’euros (M EUR) couplé avec un crédit bancaire de la Société Générale d’un montant de 882 M EUR, garanti par Bpifrance. Les négociations relatives au contrat commercial sont toujours en cours.
Une vitrine du savoir-faire français
« Ce projet est une vitrine du savoir-faire français, un exemple éclatant de la capacité de nos entreprises à apporter des réponses concrètes aux enjeux de développement urbain. Poma, leader mondial dans le transport par câble et Colas, solidement implanté à Madagascar, sauront mener à bien ce projet qui permettra à Tananarive de disposer d’un système de transport public innovant et respectueux de l’environnement », a déclaré Franck Riester.
Le second accord signé permettra le financement de la construction d’une centrale hydroélectrique (Mandraka III) d’une puissance de 5 MW et d’un montant de 40 M EUR.
Le principe de l’octroi d’un prêt du Trésor de 35 M EUR pour financer le projet a été acté. Les négociations relatives au contrat commercial, notamment au coût global du projet, se poursuivent encore entre les deux partis. Ce projet répond à un enjeu stratégique pour Madagascar, à savoir la production d’une énergie propre et à bas coût, alors que le pays fait face à une augmentation forte de sa demande.
Signe du rapprochement des deux pays, en février 2020, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, avait annoncé, lors de son déplacement à Madagascar, le soutien de la France au Plan Emergence Madagascar du gouvernement malgache à hauteur de 240 M EUR sur 4 ans.
Déjà 55 filiales d’entreprises françaises sont implantées sur le territoire malgache. Elles y génèrent un chiffre d’affaires de plus d’1 Md EUR et y emploient près de 17 000 personnes.
SC