Le stock d´investissements directs étrangers (IDE) « a été multiplié par dix en quinze ans et continue de croître à un rythme soutenu », assure la Mission économique (ME) à Lima, dans une note sur les conditions d´accès au marché péruvien, datée d´août 2010. La ME estime que la législation péruvienne en matière d´IDE est « l´une des plus attractives du continent sud-américain ».
Un jugement corroboré en septembre par le magazine Forbes et en novembre par la Banque mondiale dans son rapport Doing Business. D´après Forbes, le Pérou, classé au 49e rang des pays les plus attractifs pour faire des affaires, occupe la deuxième place en Amérique du Sud, derrière le Chili. Pour la Banque mondiale, cette nation de 29 millions d´habitants occupe la 36e position sur un total de 183 pays et arrive même en tête en Amérique du Sud pour faire des affaires et créer une entreprise.
« Le Pérou connaît depuis plus de 10 ans une phase de croissance économique sans précédent dans son histoire », rapporte aussi la Chambre de Commerce et d´Industrie franco-péruvienne (CCIPF), dans un dossier paru le 6 décembre 2010, sous le titre « Réussir au Pérou » . Un taux supérieur à 8 % est attendu en 2010.
A lui seul, « l´activité minière représente 21 % du stock des investissements directs étrangers », indique la Mission économique à Lima dans une note sur la situation et les perspectives du secteur minier au Pérou, publiée en novembre dernier. Selon la ME, les IDE « dépassent le milliard de dollar par an depuis 2005, avec un record de 2,8 milliards de dollars en 2009 » et « plus de 41 milliards de dollars, représentant 40 projets, sont actuellement enregistrés auprès du ministère de l´Energie et de mines ».
Autre domaine d´activité important, l´énergie (hydrocarbures, électricité…). Un accord conclu entre Lima et Brasilia, le 16 juillet 2010, prévoit, notamment, la création par des entreprises brésiliennes de centrales hydroélectriques au Pérou. Le 30 novembre dernier, GDF Suez a, de son côté, annoncé la construction et l´exploitation d´une nouvelle centrale thermique d´une capacité de 400 mégawatts dans le sud.
Parmi les autres secteurs porteurs, la CCIFP cite l´agriculture et l´agro-industrie, le textile et la confection, le tourisme, les services et le bâtiment. Déjà très ouvert aux échanges, le Pérou a, par ailleurs, signé toute une série d´accords de libre-échange depuis 2008.
François Pargny