Une récente étude d’Euler Hermes sur les intrants dans le secteur automobile montre que leur pénurie, en particulier de semi-conducteurs, améliore le pouvoir de fixation des prix des constructeurs automobiles européens. Une situation qui devrait perdurer jusqu’au premier semestre 2022.
C’est une situation rare dans le secteur de la construction automobile, qui survient après près de 20 ans de croissance des prix contrainte pour le secteur. Du fait des pénuries d’intrants, qui ne cessent de s’amplifier, couplées à une reprise de l’activité et à un niveau de stocks bas, les constructeurs automobiles européens voient leur pouvoir de fixation des prix s’accroître.
Ainsi, Euler Hermes estime qu’en moyenne, les constructeurs automobiles européens pourraient faire croître leur prix de + 3 % à + 6 %. C’est en Allemagne que la plus forte hausse des prix dans le secteur automobile pourrait survenir, avec une croissance potentiellement comprise entre + 4 % et + 10 %. En Espagne et en Italie, la hausse devrait être moindre, mais tout de même importante, comprise entre + 2,4 % et + 5,8 %. Pour la France, la hausse devrait être comprise entre + 0,8 % et + 5 %.
Depuis le début de l’année le secteur bénéficie en Europe d’une hausse de la demande. Ainsi, au premier semestre, les immatriculations de véhicules neufs ont bondi de 25,2 %, à 5,4 millions de voitures particulières (+ 1,354 millions d’unités), par rapport aux six premiers mois 2020. La plupart des pays ont enregistré des croissances à deux chiffres sur cette la période, en particulier les quatre marchés les plus importants : l’Allemagne (+ 14,9 %), la France (+ 28,9 %), l’Italie (+ 51,4 %) et l’Espagne (+34,4 %).
Cette hausse des ventes de véhicules particuliers neufs, qui fait renouer le secteur avec un certain optimisme, ne suffit cependant pas à retrouver le niveau du premier semestre 2019 et ses 6,916 millions de ventes.
SC
Retrouvez ci-dessous, l’intégralité de l’étude d’Euler Hermes (en anglais).