Le groupe Alma, spécialisé dans le conseil en réduction de coûts, a publié en décembre son sixième baromètre européen du financement de l´innovation. Pour 70 % des entreprises interrogées, la R&D figure en première position de leurs priorités. En matière de soutien à l´innovation, le Crédit Impôt Recherche (CIR) a leur préférence, devant les aides directes.
Les 819 dirigeants issus de 5 pays (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, France, Portugal) interrogés par Alma perçoivent clairement l´innovation comme un levier de sortie de crise. 70 % d´entre eux la considèrent comme leur priorité numéro 1, loin devant le développement à l´international (39 % des répondants) et la maîtrise des coûts (36 %). 100 % des entrepreneurs allemands déclarent vouloir augmenter ou au moins maintenir leurs dépenses de R&D. Au Portugal, ils sont 94 % à déclarer des intentions similaires, 91 % en France et 83 % en Espagne. En revanche, un tiers des dirigeants britanniques envisage de réduire leurs dépenses.
Pour financer leurs programmes d´innovation ces entreprises européennes plébiscitent le CIR : 68 % des sondés en bénéficient, avec cependant des disparités en fonction des pays. Les Français arrivent en tête (74 % des entreprises y ont recours), suivis des Espagnols (65 %), des Britanniques (61 %) et des Portugais (51%). Et les Allemands ? Ce dispositif n´existe pas outre-Rhin, mais 83 % y auraient recours s´il était créé.
Autres enseignements de ce baromètre : le CIR confirme son rôle de dispositif de soutien (pour 62 % des entreprises il est réinvesti dans la R&D) et il constitue, selon Alma, « un formidable amortisseur économique » puisqu´une entreprise sur quatre a déclaré s´en servir pour faire faire à des échéances de trésorerie à court terme.
Du côté des aides directes (des financements à 72 %), 58 % des entreprises y ont eu recours. En revanche, les aides non-tarifaires (formation, aide aux partenariats, sensibilisation…) restent sous-exploitées : elles ne concernent que 10 % des sondés.
Sophie Creusillet