Le Premier ministre tunisien, Mohammed Ghannouchi, a annoncé mercredi 12 janvier au cours d’une conférence de presse le limogeage du ministre de l’Intérieur, Rafik Belhaj Kacem et la libération de toutes les personnes arrêtées dans le cadre des émeutes qui ébranlent le pays depuis quatre semaines. M. Ghannouchi a également annoncé la création d’une commission d’enquête sur la corruption, phénomène que dénoncent les ONG et l’opposition. Selon cette dernière, rapporte l’AFP, le chef d’état-major de l’armée de terre, Rachid Ammar aurait également été limogé pour avoir refusé d’ordonner aux soldats de réprimer les émeutes. Dans le même temps, et pour la première fois depuis le déclenchement des affrontements, l’armée s’est déployée dans le centre de Tunis et dans la cité populaire d’Ettadhamen, située dans la banlieue de la capitale.