Avec la chute du régime de Ben Ali en Tunisie, les milieux d’affaires français se retrouvent brusquement plongés dans l’incertitude, dans ce pays jusqu´à maintenant stable. Selon l´AFP, quelque 1250 filiales d’entreprises françaises y sont installées, employant plus de 110 000 personnes dans divers secteurs : industrie, manufacture, services (tourisme, banque, grande distribution, centres d´appel, télécoms…), mais aussi dans l’aéronautique avec Zodiac ou Aerolia, filiale d’EADS. Les magasins sous enseigne Carrefour, exploités en franchise par Ulysse Trading and Industrial Companies (UTIC), ont été pour la moitié d´entre eux endommagés ou pillés et ne sont plus opérationnels, souligne l´AFP.
La Coface, qui a publié son panorama des risques pays 2011 le 17 janvier à l’occasion de son colloque annuel, attribuait encore à la Tunisie la note de risque pays « A4 », soit une appréciation plutôt bonne, sachant que ces notes ont été validées en décembre 2010. Elle notait, dans son guide : « situation politique stable, mais défis sociaux et environnement des affaires perfectible ». Selon l’AFP, les entreprises s´interrogent désormais sur l´avenir de « l´empire économique tentaculaire » bâti par l´ex-président Ben Ali et son épouse, tout en espérant voir disparaitre le népotisme et la corruption qui régnaient jusqu´alors.