Fortement ralenti par la pandémie, le commerce mondial de services rebondit, selon le dernier baromètre de l’OMC. Mais ses perspectives à long terme restent incertaines, en raison de la faiblesse de certains secteurs et d’une distribution inégale des vaccins contre la Covid-19.
104,7 : jamais depuis 2000 l’indice du baromètre du commerce des services, qui met en évidence les points de retournement et l’évolution des tendances du commerce mondial n’avait atteint un point si haut. Bien au-dessus de la valeur de référence (100) qui indique une croissance conforme aux tendances récentes, il est également largement supérieur au point bas de 91,2 enregistré en mars 2020.
La vigueur du rebond suggère que la croissance du commerce mondial des services s’est accélérée au quatrième trimestre de 2020 après un creux au deuxième trimestre et une légère reprise au troisième. Cependant, l’élan pourrait ne pas être maintenu au premier trimestre de 2021.
L’impact de la deuxième vague de la pandémie de Covid-19 se reflète en effet dans certaines composantes du baromètre : la faiblesse persistante du transport aérien (81,0) et le recul des services des technologies de l’information et de la communication (93,7).
Les vols internationaux de passagers, qui resteront probablement faibles au moins au deuxième trimestre 2021, pourraient connaître une reprise partielle au troisième trimestre si les gouvernements réussissent à vacciner un grand nombre de personnes contre la Covid-19. La diffusion de nouvelles variantes pourrait conduire à de nouveaux revers. La baisse de l’indice des TIC peut également s’avérer temporaire, car elle semble avoir été motivée par des confinements plus stricts aux États-Unis pesant sur certains services informatiques, tandis que les services de télécommunications sont restés stables.
En revanche, les autres indices des composantes ont tous dépassé la tendance, notamment celui des directeurs d’achat de services (105,3), le transport par conteneurs (104,3) et la construction (106,3). L’indice des services financiers (119,9) a affiché une performance particulièrement solide, reflétant une hausse des transactions financières internationales.
Contrairement à son homologue pour les marchandises, les fluctuations du baromètre du commerce des services ont tendance à coïncider avec les mouvements des flux commerciaux réels plutôt que de les anticiper, rappelle l’OMC.