Par la voix de l´Union des industries chimiques (UIC), l´industrie chimique française se fâche. Alors que 63% de son chiffre d´affaires est réalisé à l´export, elle rappelle dans un communiqué publié aujourd’hui avoir déjà subi l’année dernière 33 jours de grève sur le Grand port maritime de Marseille et le blocage des raffineries fin 2010. Cette fois-ci, elle prévoit : des surcoûts très importants; des marchandises détournées vers Gènes, Barcelone, Anvers ou Amsterdam ; des coûts de stationnement très lourds des conteneurs qui sont bloqués ; et un approvisionnement difficile en matières premières. Par conséquent, elle demande un service minimum. Faute de quoi, Jean Pelin, directeur général de l´UIC, a brandi une menace à peine voilée : «lorsqu´une entreprise ne peut plus expédier ses produits depuis le port le plus proche, elle peut être tentée de délocaliser ses activités».