Pendant plus de quinze jours, les flux marchands avec ce pays en pleine révolution furent presque totalement bloqués, à l´exception de ceux transitant par le canal de Suez. Armateurs, compagnies aériennes et prestataires logistiques cherchaient alors désespérément à localiser les conteneurs de marchandises de leurs clients, à destination ou en partance d´Egypte. Tout semble aujourd´hui rentrer progressivement dans l´ordre.
Interrogé par Le Moci, Jean-Paul Michel, directeur des ventes et du marketing de DHL Global Forwarding France fait le point : « la situation a été difficile pendant dix-huit jours. Aujourd´hui. Nous n´avons plus de problèmes pour les flux intercontinentaux. Les seules difficultés qui subsistent sont liées aux mouvements de grève, qui touchent les banques et les transports intérieurs. Or, en Egypte, les paiements se font en cash et la fermeture des guichets occasionne des retards dans le paiement des droits et taxes ».
De son côté, Jean-Claude Lévi, président de DHL Global Forwarding France, estime que « le pays, après avoir été complètement paralysé pendant quinze jours, retrouve un mode de fonctionnement normal. Les communications sont rétablies. Les ports et les aéroports ont ré-ouvert pour le fret. Les douanes égyptiennes aussi ». Quant aux petits colis express, leurs chargements et déchargements à l’aéroport international du Caire, n´ont jamais été interrompus, grâce à des procédures douanières intégrées.
Pour sa part, l´armateur CMA CGM, qui a cinq bureaux sur place avec 272 collaborateurs, constate lui aussi cette normalisation. Selon le porte-parole du groupe, « avec la réouverture des douanes, les conteneurs peuvent désormais être acheminés jusqu´à leur destination finale par voie terrestre. Les navires escalent normalement et sans congestion dans tous les terminaux Egyptiens, Damiette, Alexandrie, Port Saïd Ouest et Est, Ein Sokhna ».
Rappelons que la France était l´an passé le neuvième partenaire commercial de l´Egypte, totalisant 1,35 milliard d´euros d´échanges (import+export), un chiffre en progression de 49 % sur celui de 2009.
Gilles Naudy