Selon un sondage effectué par Ifop pour la CGPME auprès de 401 dirigeants de PME et dévoilé le 10 mai en avant-première du salon Planète PME qui se tiendra le 16 juin à Paris, 82 % des entreprises interrogées trouvent qu’il est complexe de mener une réelle démarche de prospection à l’international. Ce pourcentage particulièrement élevé varie cependant en fonction de la taille des PME. Il diminue ainsi à 51% pour les PME de 250 à 500 salariés et à 63% pour les PME de 20 à 249 salariés.
Les chefs d’entreprises ont été également interrogés sur le caractère incitatif de certains dispositifs publics destinés à soutenir les démarches d’exportation. Seuls deux types de dispositifs ont été jugés efficaces : la création dans chaque région d’un guichet unique pour centraliser et faciliter les démarches d’exportation (63% des entreprises) et les dispositifs d’aides publiques qui couvrent les entreprises contre le risque de défaillance des clients étrangers (62% des entreprises).
Les autres dispositifs cités sont estimés par les PME beaucoup moins incitatifs pour se déployer à l’international. C’est ainsi le cas pour les groupements de PME engagées dans une démarche d’export qui s’unissent afin de partager les risques et les coûts : seules 53 % des PME le jugent efficace. De même, seulement 50 % des PME interrogées estiment incitatif de lier l’assurance-crédit à l’export des grands groupes à l’accompagnement de PME dans le cadre du marché concerné. Ce pourcentage passe cependant à 85 % lorsque la PME compte entre 250 et 500 salariés.
Enfin, le système de portage des PME par de grands groupes est jugé incitatif par seulement 46 % des PME interrogées. Là aussi, il augmente de manière significative en passant à 61 % lorsque l’entreprise compte entre 250 et 500 salariés. Preuve que l’export est beaucoup plus facile à mettre en oeuvre pour les grosses PME disposant de plus de moyens humains et financiers.
A ce sujet, Agnès Bricard, présidente de l’Ordre des experts comptables avec qui ce sondage a été effectué, a proposé une réforme en faveur des TPE (Très petites entreprises) qui permettrait de réduire les délais d’examen des propositions de prêts des banques. « Nous proposons aux banques de mettre en ligne les propositions de prêts et que les prévisionnels des TPE soient validés par les experts comptables. Cela permettrait de faire passer les délais de 1 à 1,5 mois actuellement à 15 jours », a t-elle estimé.
Isabelle Verdier