La contrefaçon coûte chaque année 55,98 milliards d’euros à l’Union européenne (UE) : c’est ce que révèle l’EUIPO, l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle dans sa nouvelle étude publiée le 6 juin. Ces pertes dues à la contrefaçon représentent 7,4 % du montant total des ventes dans les secteurs concernés.
L’agence, responsable de l’enregistrement des marques de l’Union européenne (MUE) et des dessins et modèles communautaires enregistrés (DMC), révèle dans son étude que 11 secteurs économiques « clés » de l’UE sont touchés par la contrefaçon et le piratage : vêtements, chaussures et accessoires ; produits pharmaceutiques ; cosmétiques et produits de soins personnels ; articles de sport ; jouets et jeux ; articles de bijouterie et d’horlogerie ; articles de maroquinerie et de voyage ; musique enregistrée ; vins et spiritueux ; pesticides ; smartphones.
Vêtements, chaussures et accessoires : un manque à gagner de 28 milliards d’euros
Le secteur des vêtements, chaussures et accessoires est le plus touché, observe l’EUIPO, dont le siège se situe à Alicante en Espagne. Selon les estimations de l’Office, le secteur enregistre un manque à gagner de 28,42 milliards d’euros par an, soit 9,7 % de l’ensemble des ventes.
Les produits pharmaceutiques subissent des pertes de chiffre d’affaires estimées à 9,58 milliards d’euros par an.
Viennent ensuite les cosmétiques et produits de soins personnels, dont les pertes annuelles sont évaluées à 7,05 milliards d’euros soit 10,6 % de l’ensemble des ventes dans le secteur.
Ils sont suivis, dans le Top 5 des secteurs les plus impactés par la contrefaçon : les smartphones (4,21 milliards d’euros de pertes annuelles) et les vins et spiritueux (2,4 milliards d’euros).
France : les pertes sont évaluées à près de 7 milliards d’euros
Le manque à gagner annuel dû à la contrefaçon et au piratage est estimé en France à 6,98 milliards d’euros, soit 6,2 % du total des ventes dans les 11 secteurs concernés par ce fléau. Dans le Top 5 des filières les plus touchées figurent les vêtements (3,63 milliards d’euros de pertes) ; les cosmétiques (1,2 milliard d’euros) ; les médicaments (959 millions d’euros) ; les smartphones (380 millions d’euros) et les pesticides (208 millions d’euros).
« Cette analyse et nos travaux de recherche en général visent à aider les décideurs politiques à trouver des solutions à ce problème et à aider les consommateurs de l’UE à prendre conscience des conséquences économiques de la contrefaçon et du piratage à une échelle plus large », a déclaré Christian Archambeau, directeur exécutif de l’EUIPO, à la parution des résultats de l’étude.
Desk Moci