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Transport & logistique à l’international 2019 : focus sur les tendances des trafics des ports français 2018

Si le trafic des principaux ports français a progressé en 2018, il n’est pas au niveau des ports européens.

 

La France dispose de quatre façades maritimes qui la place sur les routes maritimes les plus fréquentées du globe mais elle n’a pas un trafic portuaire à la hauteur de sa façade maritime, de son marché intérieur et de sa place en Europe. Un constat sans équivoque dressé par le Premier ministre Édouard Philippe, dont les grandes orientations de son gouvernement pour redresser la compétitivité des ports français ont été exposées le 15 novembre 2018 à Dunkerque, à l’occasion du deuxième Comité interministériel de la mer (CIMer).

Les ports français se heurtent à la compétition livrée par les grands ports étrangers d’Asie et d’Europe. Le gouvernement ambitionne de faire passer les grands ports maritimes d’un modèle de ports « aménageurs » à un modèle de ports « entrepreneurs » davantage tournés vers la conquête de trafic de marchandises et de conteneurs. Mi-février 2019, une mission sur la compétitivité de la chaîne logistique en France a par ailleurs été confiée à deux patrons de prestataires logistiques, Patrick Daher, président du groupe Daher, et Eric Hémar, président-directeur général de ID Logistics.

Voici un bilan des trafics de fret (hors croisières et transport de passagers) des principales places portuaires françaises pour 2018. Malgré des trafics en croissance, ces performances restent nettement inférieures à celles des ports du Nord de l’Europe, le premier port français traitant un cinquième du trafic du premier port européen (voir plus bas).

 

1. Haropa : 94,7 Mt (+ 2 %)
En 2018, le trafic maritime cumulé des ports de Paris, Rouen et du Havre, réunis au sein de l’ensemble portuaire de l’axe Seine Haropa, s’est établi à 94,74 millions de tonnes (Mt), en progression de 2 % par rapport à 2017. La filière conteneurs, en léger repli (-1 %), a généré un trafic de 28,75 Mt et atteint les 3 millions d’EVP (équivalents vingt pieds).
Le trafic de vracs liquides, dans un contexte de poursuite de la baisse de la consommation de carburants routiers à l’échelle nationale, a diminué de 1 % à 49,65 Mt. Le trafic de vracs solides (céréales, granulats pour le BTP, engrais, produits papetiers…) a pour sa part bondi de 19 % à 13,26 Mt dont 7,58 Mt de céréales.
S’agissant des autres marchandises hors vracs et conteneurs (véhicules, marchandises high & heavy (encombrantes), conventionnel…), leur trafic a augmenté de 4 % à 3,07 Mt.

 

2. Marseille-Fos : 80,9 Mt (+ 0,37 %)
Le trafic de fret (marchandises diverses, vracs liquides et vracs solides) du port de Marseille-Fos s’est établi à 80,9 Mt, stable par rapport à 2017 (80,6 Mt). Le trafic de marchandises diverses (conteneurs, véhicules neufs, conventionnel…) traité par le port méditerranéen sur ses deux bassins Est (à Marseille) et Ouest (sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer) a légèrement fléchi, s’établissant à 20,2 Mt (-1 %) par rapport à 2017. La filière conteneurs a pour sa part progressé de 2 % à 13 Mt pour 1,4 million d’équivalents vingt pieds (EVP).
Quant à la filière des vracs liquides (hydrocarbures et produits chimiques), elle a accusé un recul de 2 % à 45,5 Mt.
À l’inverse, le trafic des vracs solides (sidérurgie, produits agroalimentaires, ciments…) a enregistré une croissance à deux chiffres de 12 % à 15,2 Mt.

 

3. Dunkerque-Port : 51,6 Mt (+ 3 %)
Le trafic annuel du port a atteint 51,6 Mt, en progression de 3 % par rapport à 2017 (50,2 Mt). Les marchandises diverses (conteneurs, marchandises conventionnelles…) ont enregistré une baisse de
2 % à 20,17 Mt. Le trafic de conteneurs, en progression de 13 %, a atteint un nouveau record 422 000 EVP (équivalents vingt pieds). S’agissant du transport de vracs solides (minerais, charbon, céréales), celui-ci a progressé de 5 % à 25,91 Mt. Les vracs liquides (produits pétroliers, gaz industriels…) ont enregistré une hausse de 8 % à 5,48 Mt, portée par la montée en puissance du trafic de gaz naturel liquéfié (GNL), qui a bondi de 56 % à 1,22 Mt.

 

4. Nantes Saint-Nazaire Port : 32,5 Mt (+ 8,8 %)
Le trafic annuel de Nantes Saint-Nazaire Port s’est établi à 32,5 Mt, en progression de 8,8 % par rapport à 2017. Le trafic des vracs liquides (pétrole brut, produits raffinés et gaz naturel liquéfié (GNL)
a atteint 21,9 Mt en nette hausse (+ 13,24 %). Le trafic des vracs solides (charbon, céréales, sable de mer…) s’est pour sa part établi à 5,8 Mt, stable par rapport à 2017 (5,9 Mt). Enfin, s’agissant de la filière conteneurs, elle est restée inchangée à 1,9 Mt traitées soit l’équivalent de 188 000 EVP (équivalents vingt pieds) contre 195 297 en 2017 (- 3,9 %).

 

5. Port Atlantique La Rochelle : 9,6 Mt (+ 12,5 %)
Avec 9,6 Mt traitées en 2018, soit une croissance de 12,5 % par rapport à 2017, le port en eau profonde de la façade Atlantique maintient le cap et confirme sa dynamique de croissance. Les trafics des principaux produits sont en progression : céréales et oléagineux (blé, orge, maïs…) + 22,9 % à 3,93 Mt ; produits pétroliers + 11,2 % à 2,88 Mt ; produits du BTP + 14,3 % à 1,08 Mt ; produits forestiers et papetiers, + 13,9 %
à 867 415 t ; autres produits divers (produits métalliques, colis lourds et conteneurs) + 16,7 % à 99 279 t. Seuls les vracs agricoles (engrais manufacturés et alimentation animale), ont essuyé une chute avec – 20,8 %, à 781 270 t, principalement imputable à la contraction des approvisionnements de produits destinés à l’alimentation animale. 

Venice Affre

 

 

 

Bilan 2018 des trois plus grands ports européens

N° 1 Rotterdam (Pays-Bas) : 468,9 Mt (+ 0,32 %)
Le trafic global du port de Rotterdam, sur la façade nord-ouest de l’Europe, s’est établi l’an dernier à 468,9 millions de tonnes (Mt), stable par rapport à 2017 (467,4 Mt).
Rotterdam reste le premier port européen en tonnage de marchandises traitées : conteneurs 149,11 Mt (+ 4,5 %) et 14,5 M EVP (+ 5,7 %) ; vracs solides, 77,61 Mt (-3,2 %) ; vracs liquides 211,84 Mt (-1,1 %) ; marchandises diverses (trafic roulier et autres cargaisons en vrac) 30,42 Mt (+ 0,5 %).

N° 2 Anvers (Belgique) : 235,2 Mt (+ 5,2 %)
Le port d’Anvers a terminé 2018 sur un nouveau record pour la sixième année consécutive avec un volume total de fret de 235,2 Mt. Toutes les filières sont en croissance : conteneurs + 6,4 % à 130,9 Mt traitées et + 5,5 % en EVP, à 11,1 M boites ; vracs liquides + 3,6 % (75,8 Mt) ; vracs secs + 7,2 % (13 Mt) ; marchandises diverses (véhicules, conventionnel) + 1,8 % (15,5 Mt).

N° 3 Hambourg (Allemagne) : 135,1 Mt (- 1 %)
La troisième place portuaire européenne a vu son trafic se stabiliser à 135,1 Mt en 2018. Le trafic global (conteneurs et conventionnel) s’est établi à 90,9 Mt (- 0,9 %),
dont 89,4 Mt pour les marchandises conteneurisées (- 1 %) et 1,5 Mt pour le conventionnel (+ 5,8 %). Les vracs solides et liquides ont atteint 44,2 Mt (- 1,2 %).

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