Alors qu’à un an du mondial de football 2014, les
Brésiliens sont descendus dans la rue pour manifester contre le coût de la vie,
Coface rappelle des problèmes structurels devenus brûlants à court terme pour le géant latino-américain dans son dernier panorama pays : tensions
sur le marché du travail, productivité décevante, pénurie de main d’œuvre qualifiée, montée significative des coûts unitaires du travail, et
infrastructures qui peinent à se développer.
Jusque-là tiré par la consommation, le modèle de croissance brésilien est en
panne, estime Coface dans un communiqué publié le 16 juillet. Le Brésil se trouve dans une conjoncture paradoxale affichant la croissance
la plus faible parmi les BRIC (moins de 3 % en 2013 contre 4,8 % pour la
moyenne des pays émergents) et une inflation persistante.
Le « coût Brésil » pèse plus que la politique monétaire
« Les remèdes à la stagflation brésilienne ne se situent pas dans la politique
économique, mais bien dans des réformes en matière d’éducation, de santé,
d’infrastructures. Cela correspond aussi aux revendications de la classe
moyenne en colère qui ne se satisfait plus de la seule société de consommation […] », commente Yves Zlotowski, économiste en chef de Coface. Cette situation
de quasi-stagflation, une des causes des mouvements sociaux actuels, trouve davantage son
origine dans le « coût Brésil » que dans la politique monétaire.
Affectées par la croissance molle et des taux d’intérêt élevés, les entreprises brésiliennes règlent plus difficilement leurs créances et les défauts de paiement enregistrés par Coface augmentent sensiblement.
Toutefois, malgré ces fragilités, le Brésil, évalué à A31 par Coface, soit au même niveau
que la Chine et la Pologne, reste un marché porteur.
Le tissu entrepreneurial brésilien, souligne Coface dans le communiqué, possède deux atouts majeurs : le premier est le soutien fort des autorités, allant jusqu’au protectionnisme et jusqu’à l’allègement fiscal dans les secteurs sensibles. Et le second, la bonne tenue de la demande de la classe moyenne, notamment, dans deux secteurs qui se portent bien, l’automobile, dont les investissements restent solides, et la distribution.
Pour en savoir plus
Panorama pays Coface sur le Brésil – juillet 2013, cliquez ici
Pour prolonger
– Consulter la fiche Brésil de L’Atlas 2013 des risques pays à l’usage des exportateurs, disponible à l’achat dans notre Librairie
– Consulter le Guide business Brésil 2012, disponible à l’achat dans notre Librairie