Tonnellerie / Export : une production française exportée à plus de 68 %

Les tonneliers français sont toujours aussi performants à l’international, c’est ce que montrent les résultats de l’activité 2017 de la profession publiés par la Fédération des tonneliers de France le 28 juin. Près de 68 % des volumes produits l’an dernier étaient destinés à l’export. Les adhérents de cette fédération, de la TPE à la société cotée en bourse, sont majoritairement des PME, ont réalisé 70 % de leur chiffre d’affaires cumulé à l’international l’an passé. Au total, elles ont produit 615 385 fûts (barriques, tonneaux, cuves, foudres), soit une hausse en volume de 2,2 % pour un chiffre d’affaires de 429 millions d’euros en progression de +4,6 %.

Les États-Unis, l’Espagne, l’Australie et l’Italie en tête des débouchés

Les volumes exportés ont progressé de 6,4 % en 2017 par rapport à 2016, tandis qu’en valeur les ventes de barriques bordelaises, pièces bourguignonnes, tonneaux, cuves ou encore foudres, toutes contenances confondues, ont augmenté de 7,1 %.

Aux États-Unis, première destination à l’export et deuxième marché après la France, la Fédération a observé une croissance des exportations de 5,4 % en volume et 9,3 % en valeur.  L’Espagne, deuxième marché international, a enregistré l’an dernier une hausse des livraisons de 8,4 % en volume et 3,3 % en valeur. En Australie, troisième destination à l’export, où de très belles vendanges ont été réalisées, les exportations de fûts ont bondi de 13,5 % en volume et 17,7 % en valeur.

À l’inverse, en Italie (4^ème marché à l’export), les exportations des entreprises membres de la Fédération ont essuyé une chute de 12,7 % en volume et 10,2 % en valeur, les vignobles italiens ayant souffert des intempéries au printemps 2017.

Les performances à l’export tempèrent des résultats en baisse sur le marché hexagonal, où l’impact de mauvaises conditions climatiques se faire sentir. En France, les volumes ont reculé de 4,1 % pour un chiffre d’affaires en baisse de 2,2 %. « Le gel qui a frappé la majorité des vignobles français au printemps 2017 a d’ores et déjà impacté le marché domestique du tonneau, mais c’est sur les résultats de 2018 que les répercussions se feront le plus cruellement sentir, explique Jean-Luc Sylvain, président de la Fédération des tonneliers de France, cité dans un communiqué. Si la Bourgogne a été épargnée et a fait une très belle saison, avance-t-il, le Sud-Ouest a quant à lui beaucoup souffert ».