Nombre de pistes de soutien financier et d’accompagnement à l’exportation existent. Le point sur les dispositifs financiers existants, les prestations d’Oséo et d’Ubifrance, sans oublier les aides proposées par les organismes européens.
Et la palme d’or revient à… l’assurance-prospection de Coface ! C’est ce qui ressort du best-of des dispositifs financiers les plus plébiscités par les exportateurs, dressé par Carole Lax, consultante formatrice et co-auteur du guide Moci L’export en dix étapes. (Le Moci n° 1878 du 25 novembre 2010). Deuxième produit le plus plébiscité, le crédit d’impôt export, suivi des « coups de pouce » comme le Sidex ou le volontariat international en entreprise (V.I.E), puis des subventions régionales.
Chaque conseil régional propose ses propres dispositifs, et de nombreuses aides existent un peu partout, auprès des chambres de commerce, voire de certains syndicats professionnels, a-t-elle précisé. Points positifs : le panel est large et la création de guichets uniques devrait faciliter la vie de l’exportateur. Carole Lax a également pointé quelques « axes d’amélioration » possibles : les dispositifs financiers ne sont pas figés ; ce qui est en vigueur cette année ne le sera pas forcément l’année prochaine. En outre, alors qu’ils concernent de plus en plus de jeunes entreprises innovantes, toutes les PME n’ont pas la chance d’arborer ce label, a estimé Carole Lax.
Du côté d’Oséo, son directeur de l’international, Alain Renck, a passé en revue les conditions et les finalités de plusieurs prestations de l’organisme d’aide à l’innovation et à l’internationalisation des entreprises : les prêts comme le prêt pour l’export (PPE), le contrat de développement international (CDI) et le contrat de développement participatif (CDP), destinés à financer les dépenses immatérielles liées à l’export ; le Fonds de garantie International qui vise à faciliter l’obtention des concours bancaires ; la garantie Fasep, qui protège les fonds propres apportés par la société mère à sa filiale hors Union européenne ; jusqu’au financement de projets collaboratifs de R&D internationaux avec l’Aide au partenariat technologique (APT). Oséo finance en effet les entreprises françaises jusqu’à 2 000 salariés dans le cadre de partenariats bilatéraux avec certains pays ainsi que dans le cadre de partenariats au niveau européen.
Isabelle Fernandez, directrice d’Ubifrance Chine, a quant à elle fait part de l’orientation d’Ubifrance consistant à aider, sur des pays difficiles, notamment les entreprises de taille suffisante et les ETI. Et d’énumérer les services proposés par son organisme : conseil, cellule sur les appels d’offres, tests d’intérêt pour des offres, prospection individuelle, services de communication ou encore missions de découverte.
Enfin, une perspective européenne. Dirk Vantyghem, directeur des affaires internationales d’Eurochambres, qui réunit 45 associations nationales, a invité les entreprises à s’intéresser aux stratégies européennes de soutien aux entreprises du continent qui sont en train de se mettre en place. Il s’agit notamment de développer une diplomatie économique européenne et de jouer la carte européenne plutôt que nationale, a-t-il indiqué. Pour ce faire, il existe les organismes tels qu’European Chambers Abroad (ECA) ou European Business Centre (EBC).
Et de citer plusieurs projets pilotes : European Business and Technology Center (EBTC), qui vise à pénétrer le marché indien dans le secteur environnemental ; EU SME Centre, pour aider les PME européennes à exporter en Chine ; ou encore le projet EU-Asean Business Centre en Thaïlande, dont les objectifs sont de fournir de l’information sur le marché et des analyses juridiques ainsi que de faire du lobbying.
Natasa Laporte