Entre janvier et juin de cette
année, la France a connu un excédent commercial agroalimentaire supérieur à
5,3 milliards d’euros, soit une « hausse de 72 % par rapport aux six premiers
mois de 2010 », dévoile le Service de la statistique et de la prospective (SSP)
du ministère de l’Agriculture, dans une note de conjoncture du mois d’août.
Cette performance est d’autant
plus remarquable que les importations ont gagné deux milliards d’euros. Les
exportations ont, elles, bondi de 4,4 milliards euros. Grâce à ce bond de 18,8
%, elles ont atteint au total près de 27,8 milliards d’euros.
Les ventes de céréales à
l’étranger ont quasiment doublé, passant de 2,7 milliards à plus de 4,3
milliards d’euros. Les expéditions de blé de la France en Algérie se sont élevées à
804 millions d’euros, soit plus ou moins le double des ventes réalisées avec
chacun de ses autres grands pays clients : Pays-Bas, Espagne, Italie,
Allemagne. D’après les chiffres fournis par la société GTIS,
partenaire du Moci,
les exportations de céréales de la France vers l’Algérie ont aussi été
multipliées par 2,5 fois par rapport au premier semestre 2010.
S’agissant des produits
transformés, les envois de vins et de produits laitiers dans le monde ont
légèrement reculé en juin, mais la tendance est positive sur l’ensemble du
premier semestre. Les cinq premiers mois ont été particulièrement bénéfiques
pour les vins, dont les exportations se sont envolées aux États-Unis et ont
progressé au Royaume-Uni, en Allemagne et en Asie.
De janvier à juin de cette année,
les exportations de produits laitiers, glaces et fromages sont passées de 2,7
milliards à 3 milliards d’euros et celles de l’ensemble des boissons de 4,9
milliards à 5,6 milliards d’euros. Dans le détail, les vins ont affiché un
montant de 3,1 milliards d’euros, contre 2,7 milliards pour les six premiers
mois de 2010, alors les eaux de vie et alcools ont enregistré des ventes de
l’ordre de 1,4 milliard d’euros, au lieu de 1,3 milliard lors de la période
correspondante de 2010.
Dans une autre note de
conjoncture parue en août, concernant la viticulture, le Service de la statistique et de la prospective rapporte que « le
déficit hydrique cumulé depuis le début du printemps s’atténue ». Si bien
que le SSP prévoit que la récolte 2011 en France devrait dépasser celle de l’an
dernier, il est vrai relativement faible. Il estime ainsi
le « potentiel de récolte » à 47,9 millions d’hectolitres
(hl), dont environ la moitié en appellation d’origine protégée (AOP).
François Pargny