C’est un peu moins qu’avant le début de la crise sanitaire, mais cela reste un bon indicateur du dynamisme à l’international des e-commerçants français : 7 entreprises sur 10 parmi les membres de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance) tablent sur une hausse des ventes à l’international, selon un baromètre réalisé par cette fédération avec LSA. Elles étaient 88 % en 2019.
Si les 118 entreprises sondées pour les besoins du baromètre de la Fevad se montrent un peu moins enthousiastes sur leurs perspectives d’e-exportations, une sur deux anticipe cependant une forte augmentation de ses ventes à l’international dans les deux prochaines années. Seulement 17 % prévoient des ventes stables et 9 % des ventes en diminution (contre 5 % en 2019).
Leaders de l’e-commerce français, ces entreprises sont en général déjà internationalisées : 28 % de celles qui exportent sont présentent dans plus de 10 pays. Sans grande surprise il s’agit principalement de marchés transfrontaliers.
Ainsi, les 3 premiers pays de destination restent la Belgique (88 %), l’Espagne (68 %) et l’Allemagne (56 %). Hors Europe, un quart des répondants vendent en Amérique du Nord, 11 % en Amérique du Sud, 10 % en Afrique et 20 % en Asie.
Quant aux marchés que ces e-commerçants comptent aborder dans les deux prochaines années, l’Italie est citée par 21 % des répondants, suivis des pays d’Europe du Nord (17 % et 13 % pour la seule Allemagne), de l’Europe du Sud et de l’Est (15 % respectivement), de l’Amérique du Nord (9 %), de l’Asie (8 %), du Moyen-Orient (4 %), de l’Amérique du Sud (3 %) et de l’Afrique (1 %).
Malgré le Brexit, une entreprise sur dix compte compte développer une présence au Royaume-Uni dans les 24 prochains mois.
En outre, hors internationalisation, les deux phénomènes les plus largement perçus comme positifs concernent l’accroissement très important du nombre de nouveaux acheteurs (87%) et le développement de l’internet mobile (73%) qui démultiplie les possibilités d’acheter en ligne. Si en 2021 la montée des plateformes d’imports asiatiques reste le principal motif de préoccupation (50 %), elle suscite quasiment le même niveau d’inquiétude que le durcissement de la fiscalité ou de la législation (49 %).
SC