Quelque 30 milliards (Mds) d’euros de chiffre d’affaires supplémentaire à l’export seront à capter en 2015 par la France, deux fois plus qu’en 2014, selon une récente étude prospective de l’assureur-crédit Euler Hermes France (1).
Une estimation à la légère ? Au contraire, elle est très précise.
Au plan géographique, cette demande supplémentaire serait tirée par la reprise – même timide – de la croissance mondiale et proviendrait de la zone euro, pour une faible part mais surtout du reste du monde.
Elle est ainsi chiffrée à 1,4 milliard d’euros (Mds EUR) supplémentaire pour chacune des zones suivantes : noyau dur de l’Asean, Chine, Afrique et Moyen-Orient. Elle atteindrait 2,9 Mds EUR supplémentaires pour les États-Unis et 2,7 Mds EUR pour l’Europe émergente.
Parmi les secteurs les plus moteurs de cette demande, les équipements et machines industrielles compteraient pour 6,2 Mds EUR, et la chimie pour 6 Mds, soit un tiers de cette demande supplémentaire. L’agroalimentaire se détache aussi avec + 3,8 Mds de demande supplémentaire.
C’est dire à quel point les marchés étrangers sont sources d’opportunités et de croissance. Les entrepreneurs qui hésitent encore à franchir ce pas ou encore à amplifier leur développement export, devraient s’y pencher sans plus tarder. Le vent est d’autant plus favorable que la baisse du cours de l’euro/dollar orchestrée par la Banque centrale européenne leur apportera un gain de compétitivité immédiat. Alors il faut y aller.
Mais ils ne seront pas seuls : des professionnels peuvent les accompagner, et ils peuvent compter sur tout un réseau d’appuis publics récemment réformés : Bpifrance export, Ubifrance, CCI International et CCI France International (ex. Uccife), organismes dans les Régions. Il est temps de tester les nouveaux dispositifs d’aides qui émergent (2).
Une véritable boite à outils pour les entrepreneurs
Mais les aides ne sont pas tout, loin s’en faut. L’essentiel, c’est vous, votre projet, votre produit ! L’export, et plus largement l’international, n’est pas réservé à une élite : tout entrepreneur peut s’y orienter et s’y déployer dans la durée pour peu qu’il ait une expérience, un projet – et un produit – ficelé, une vision à long terme. Reste que s’y lancer pour durer requiert quelques connaissances et savoir-faire supplémentaires, qui se découvrent, s’apprennent ou s’acquièrent par des recrutements de personnels qualifiés. Et l’expérience du terrain viendra enrichir plus vite qu’on ne le pense les acquis de base. Rien, en tout cas, qui ne soit à la portée d’un entrepreneur…
C’est en tout cas notre conviction, au Moci, dont le leitmotiv est de fournir à ses lecteurs et internautes un véritable outil GPS du commerce international.
Ce guide « L’Export en 10 étapes », dont c’est la cinquième édition mise à jour, s’inscrit dans cette philosophie, offrant une véritable boite à outils aux entrepreneurs. Il répond à la multitude de questions qui surgissent sur le cheminement d’un projet à l’export : par où commencer ? Suis-je prêt ? Comment me faire une idée des marchés étrangers potentiels? Faut-il que j’y aille ? Quand et comment ? Et combien cela va-t-il coûter ? Comment est-ce que je conditionne mon produit pour l’export ? Qui peut me garantir que mon premier client étranger est quelqu’un de sérieux ? etc.
Les 10 étapes que nous avons imaginées, avec les auteurs, fourmillent de réponses :
- élaborer une stratégie ;
- faire un diagnostic export de sa société ;
- mener une étude de marché ;
- communiquer ;
- prospecter ;
- préparer son expédition ;
- préparer son contrat de vente ;
- faire la première expédition ;
- s’implanter (chapitre entièrement refondu pour cette édition) ;
- recruter du personnel dédié à l’export.
Les auteurs, des spécialistes de terrain – tous consultants confirmés – ont rédigé chaque étape en se mettant dans la peau de notre entrepreneur. Avec à la fois le souci de la pédagogie sur les points techniques et du conseil opérationnel pour la mise en œuvre concrète.
Nous rendons hommage à la qualité de leur travail, en particulier Michel Abgrall-Lévy, qui nous a quitté prématurément au printemps.
Au final, chaque étape est indissociable des autres, mais elle peut être consultée indépendamment car elle recèle ses propres questionnements et solutions.
Et la mise en œuvre concrète ? Cela relève de votre talent propre…
Christine Gilguy
(1) Baromètre Euler Hermes : 30 milliards d’euros de plus à saisir pour les exportateurs français en 2015.
(2) Le Moci a publié en juillet la troisième édition de « France Europe, guide des aides à l’export pour les PME » qui présente de façon très pratique et concrète tout les aspects du nouveau dispositif de soutien public à l’export. Nous le recommandons comme un outil complémentaire du présent ouvrage (Le Moci n° 1968 du 10 au 23 juillet 2014).
Commandez dès à présent la version papier de ce numéro paru 30 octobre 2015 en cliquant ICI