À croire que mon client coréen se sentait en reste. Je lui fournissais tout, lui ne me vendait rien. Quoi qu’il en soit, il m’a proposé des petites tablettes à adapter à mes chaises. Il me fallait donc les importer. Après tout, pourquoi pas ?
Mon client coréen vendait mes chaises, allait sans doute produire mes chaises pour enfants, mais moi je fournissais et lui ne me vendait rien. Dans nos conversations, il avait plusieurs fois évoqué les échanges, le « gagnant-gagnant », même le « partenariat ». C’est sans doute pour ça qu’il a commencé à m’envoyer des messages au sujet des petites tablettes.
Quelles petites tablettes ?
Il trouvait que mes chaises étaient très bien mais, en Corée, les gens qui assistent à des conférences ou à des colloques (sur mes chaises) avaient souvent besoin de prendre des notes. Et les genoux, ce n’est pas pratique. Comme il avait déjà fabriqué une tablette pour un autre produit, il l’avait adaptée et trouvait cela très efficace. Surtout ses clients, d’ailleurs.
Sur le papier, ce n’était pas mal. Évidemment, en Corée je ne pouvais rien faire, s’il voulait « adapter » mes chaises, je ne pouvais pas l’en empêcher. Mais je voulais voir ce que donnait réellement cette petite tablette. Il y avait peut-être un complément de gamme intéressant à mes chaises pour le marché français (et, pourquoi pas, le marché tchèque aussi !). Alors, je lui ai demandé de m’en envoyer quelques exemplaires.
Au fait, c’est bien beau de recevoir de la marchandise, mais ça s’appelle de l’importation, et comment on fait ? Avant d’en discuter avec Michel, j’ai un peu réfléchi. À l’export, il y a des règles : pour les douanes, les règles Incoterms ICC 2010, le paiement, les assurances, le transport… Donc, les règles qui s’appliquent à l’export doivent pouvoir s’appliquer à l’importation, bien sûr en les adaptant.
Pour les douanes, j’ai bien compris l’Incoterm quand j’exporte, mais quand j’importe ?