Que ce soit en maritime ou en aérien, et même en routier, le principe du groupage, c’est que, l’entreprise n’ayant pas assez de marchandises pour remplir toute seule un camion, un conteneur ou, évidemment, un avion, la marchandise va voyager avec d’autres marchandises.
Bien sûr, avant, cela pouvait être le cas, en maritime par exemple. Même si l’on remplissait un conteneur, celui-ci rejoignait d’autres conteneurs sur le bateau. Mais au moins l’entreprise était seule dans son conteneur. En groupage, elle ne sera plus seule, sa marchandise sera accompagnée d’autres marchandises en provenance d’autres sociétés, à destination d’autres clients.
Le principe du groupage est simple : plusieurs expéditeurs vers plusieurs destinataires.
On peut rendre ce principe par le schéma suivant :
Au commissionnaire, il faut donner toutes les indications concernant la marchandise (voir Étape 6 « Préparer l’expédition », § 2.1 « Cahier des charges »).
– Repère –
Comment ça marche
Quel que soit le mode de transport, air, mer ou route, il faut s’adresser à un groupeur de fret. Les groupeurs de fret sont des commissionnaires de transport. En routier ou en maritime, quand leurs clients ont assez de marchandises pour remplir un camion ou un conteneur, ils remplissent pour leurs clients ou les clients les remplissent eux-mêmes.
En aérien, un client ne remplit jamais un avion ou un conteneur aérien. Cette opération est toujours réalisée chez le commissionnaire de transport. D’abord parce que les contenants (on dit les ULD, Unit Load Devices) sont fragiles et onéreux, ensuite parce que charger les contenants et les palettes demandent un vrai savoir-faire. De plus, le contenant est adapté à l’avion sur lequel il va être chargé, on ne peut donc pas charger n’importe quel ULD ou palette en aérien.
3.1 La préparation des produits
Quel que soit le mode de transport, routier, aérien ou maritime, le groupage nécessite que la marchandise soit bien emballée. La raison en est très simple : les colis vont être manipulés souvent manuellement, dans des conditions pas toujours « tendres ».
Il faut donc que les produits soient bien conditionnés et bien calés dans des emballages solides pouvant supporter un gerbage.
On peut toujours écrire « Ne pas gerber » sur les colis. Ce sera souvent suivi, mais, quelquefois, un colis, pas forcément très lourd, viendra prendre place dessus. Juste parce que ça tenait et que c’était pratique. En cas de litige, on aura raison, mais quelle perte de temps quand le client n’est pas livré.
Le conseil de Michel
Privilégier un carton double cannelure, des coins dans les cartons, des bulles pour bourrer les cartons non remplis.
Attention au papier kraft marron froissé, d’une totale inefficacité comme calage.
3.2 Les documents
Passons maintenant aux documents. En international, comme en national et en intra-communautaire, il n’y a pas besoin de la facture.
La facture sera utile au destinataire quand il voudra dédouaner la marchandise à l’arrivée.
Il est alors possible de la joindre aux documents d’accompagnement avec le document de transport, le DAU (document administratif unique de l’UE pour l’exportation hors de l’UE) et la liste de colisage, ou de l’envoyer par La Poste ou par courrier express, directement au client.
Le document spécifique au transport aérien est la LTA, lettre de transport aérien, Air Way Bill en anglais (voir document ci-dessous en PDF).
3.3 Le chargement et/ou le déchargement
Le problème de chargement et/ou de déchargement ne se pose pas plus en groupage qu’en direct. Le groupage est une opération intermédiaire qui permet d’effectuer le transport intercontinental.
La question du chargement et/ou déchargement sera résolue par l’usage de la règle Incoterms 2010 (voir plus haut § 1.3).
3.4 La facturation
On retrouve en aérien les mêmes critères qu’en maritime.
Sauf avec la règle Incoterms 2010 EXW, la facturation tiendra compte des frais de dédouanement export, de mise à l’exportation de la marchandise (compter actuellement environ 35 euros par un commissionnaire de transport).
La facturation doit reprendre les éléments donnés dans les réponses à l’appel d’offres, (voir Étape 6 « Préparer l’expédition », § 2.1 « Cahier des charges »).
Cette facture doit aussi être payée à 30 jours.
Check-list des points essentiels
– Bien définir la règle Incoterms 2010 à appliquer
– Bien déterminer le lieu d’application de la règle Incoterms 2010
– Prendre soin du traitement des éléments en bois
– Bien caler les produits dans les emballages