L’entreprise réalisant un chiffre d’affaires significatif à l’international doit impérativement se constituer des fiches pays, tout du moins pour ceux constituant ses cibles privilégiées (voir plus loin « Check-list des éléments principaux d’une fiche pays »).
Pour ce faire, l’entreprise dispose de nombreuses sources d’information dédiées aux risques pays.
En premier lieu, les sites d’assureurs-crédits, Euler Hermes, Atradius, Coface, Ducroire…
Notons également le site de la Direction générale du Trésor du ministère français de l’Économie et des Finances, qui regroupe depuis 2004 les services de l’ancienne DREE, Direction des relations économiques extérieures.
Check-list des risques auxquels est confronté un exportateur
– Risque de non-transfert
– Comportement commercial
– Degré de risque souverain (le fait du Prince, soit la mise sous séquestre des biens, la nationalisation, etc.)
– Niveau de corruption
– Modes de paiement usuels
– Retards de paiement constatés
– Habitudes commerciales
Ensuite, il existe de très nombreux sites sur Internet permettant d’apprécier le degré de risques et les écueils auxquels l’exportateur peut s’attendre à être exposé au cours de la négociation et du déroulement du contrat.
Quelques sources d’analyse du risque pays sur Internet
Les sites cités ci-après ont chacun leurs avantages et inconvénients. Ils sont surtout complémentaires. Ce n’est qu’une très petite sélection mais le choix retenu nous a paru suffisant :
– www.coface.fr
Ce site de la Coface permet d’accéder à différentes informations, sur près de 160 pays, en fonction de leur disponibilité bien évidemment : analyse par secteur d’activité, appréciation du risque, défaillances d’entreprises, incidents de paiement, paiement et recouvrement, points forts et points faibles…
– www.ondd.be
Il s’agit du site du Ducroire, assureur belge. Là aussi, plus de 200 pays sont analysés mensuellement (avec une approche différente, par type de risque : risque de non-transfert, risque souverain, risque de guerre, risque politique court terme, moyen terme, etc.).
– www.atradius.com/fr
Le site français de l’assureur crédit Atradius. Mais on peut accéder au site de la filiale anglaise, qui offre des études pays très riches.
– www.eulerhermes.com/france/fr
Ce site de l’assureur-crédit Euler Hermes permet, sur une simple demande d’abonnement, de recevoir par mail régulièrement (en anglais) des informations d’alerte sur des pays présentant soit une dégradation sensible de leur situation, soit au contraire montrant de nettes améliorations. Il propose également des études très riches sur les défaillances d’entreprises dans le monde.
– www.tresor.economie.gouv.fr
Site de la Direction générale du Trésor.
– www.minefe.gouv.fr/themes/commerce_exterieur/aides_export/index.htm
Portail du dispositif des aides à l’export.
– http://import-export.gouv.fr
Site sur le développement à l’international, outils, prospecter, s’organiser, exporter, etc.
– www.lemoci.com
Le Moci, site d’information sur les marchés extérieurs et le commerce international.
– www.interex.fr
Le site d’Interex d’analyse de marchés : une quarantaine de pays analysés, accès au marché, implantation, taxes, etc.
Check-list des éléments principaux d’une fiche pays
Un credit manager export doit se constituer des fiches pays. Voici quelques éléments constitutifs de ces fiches :
– cotations risques (assureurs crédit, OCDE, Banque mondiale) ;
– caractéristiques climatiques (risques naturels) ;
– monnaie nationale (taux de change, convertibilité) ;
– moyens et délais de paiement (standards, retards constatés) ;
– formes juridiques des sociétés ;
– culture (ce qui se fait et ce qui ne se fait pas) ;
– droit favorable ou non ;
– tribunaux compétents (problèmes éventuels d’exécution d’une décision rendue en France) ;
– mesures conservatoires ;
– procédures locales de recouvrement judiciaire ;
– normalités obligatoires à l’importation (documents à produire) ;
– mesures protectionnistes ;
– décalage horaire ;
– horaires de travail ;
– fêtes nationales et religieuses ;
– pratiques religieuses ;
– organisation politique ;
– langues parlées et écrites ;
– caractéristiques chiffrées (principaux indicateurs) ;
– contacts locaux, organismes français ;
– infrastructures, logistique, Incoterms les plus utilisés.