Dans un contexte de repli des investissements en Europe, l’Hexagone conserve pour la cinquième année consécutive sa première place au classement européen de l’attractivité dressé par E&Y pour Business France avec presque 1200 projets recensés en 2023 dont une part importante d’investissements industriels.
Loin devant ! Depuis 2019, la France fait la course aux investissements en tête. Avec 1194 projets d’IDE (investissements directs étranges) répertoriés l’an dernier, elle dispose d’une avance plus que confortable sur les deux suivants. Avec respectivement 985 et 733 projets, le Royaume-Uni et l’Allemagne complètent ce podium de l’attractivité européenne. Alors que les décisions d’investissement à destination du Vieux Continent ont chuté de 23 % selon les données de la Cnuced, l’Hexagone accueille désormais 21 % des IDE à destination de l’Europe, contre 18,7% en 2019.
Ce flot d’IDE semble profiter aux efforts actuels de réindustrialisation du tissu économique. La part importante des extensions (64 %) est en effet directement liée au nombre élevé de projets industriels avec 530 projets comptabilisés, un record en Europe. Le pays occupe également la première place en termes de créations ou d’extensions d’usines et d’emplois générés dans les sites de production.
L’industrie et la R&D concentrent la moitié des IDE
Si l’industrie a les faveurs des investisseurs, l’innovation n’est pas en reste. Là encore, elle arrive en tête de peloton avec 123 projets de R&D dont 17 concernent l’intelligence artificielle (contre 12 au Royaume-Uni et 9 en Allemagne). « La vision claire et ambitieuse portée par France 2030 est un véritable avantage comparatif dans une compétition mondiale accrue », se félicite dans un communiqué Business France qui a accompagné 58 % de l’ensemble des projets.
Ces derniers ne se concentrent pas sur les grandes métropoles du territoire puisqu’un projet sur deux concerne soit dans des zones rurales soit des agglomérations de taille moyenne. Cinq régions (Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Hauts de France et Occitanie) figurent parmi les plus attractives en Europe en nombre de projets d’investissements étrangers.
Signe que cette dynamique de l’attractivité français est partie pour s’installer dans le long terme, l’enquête de perception accompagnant le baromètre d’E&Y indique que 76% des dirigeants interrogés se déclarent plus confiants sur la capacité de la France à maintenir ou même accroître son attractivité (contre 53% un an auparavant).
Sophie Creusillet